Innsbruck au lit

Roland Collombin commentant une course depuis son lit. [RTS]
  • Ski
  • Vidéo 3 min.

10 mars 1976

Face au sport

Un document très particulier: la descente aux JO d'Innsbruck suivie par Roland Collombin depuis son lit. Le champion de ski est hospitalisé après sa chute en compétition à Val-d'Isère et il commente en direct la descente de Bernhard Russi qui sera battu de 33 centième de secondes par Franz Klammer.

Roland Collombin et Bernhard Russi se connaissent bien et s'estiment. Ils ont représenté, au milieu des années 70, le meilleur du ski suisse.


Roland Collombin est né le 17 février 1951 à Versegères dans le val de Bagnes en Valais. Marié et père de deux enfants, cet ancien champion de ski reçoit sa première paire de lattes à 4 ans. Son palmarès est impressionnant:







médaillé d'argent de la descente aux Jeux olympiques de Sapporo

8 victoires dans des descentes de Coupe du monde dont les plus prestigieuses

2 fois vainqueur de la Coupe du monde de descente saison 1972/1973 et saison 1973/74

3e du classement général de la Coupe du monde saison 1972/1973 et quatrième saison 1973/1974.

Roland Collombin est un sportif modeste, à la mesure du milieu montagnard qui l'a forgé, ambitieux et discret. Solitaire, farouche comme peuvent l'être ceux qui tutoient la montagne, simple et indépendant.


Bernard Russi est né le 20 août 1948 à Andermatt dans le canton d'Uri. Il s'est lancé dans le ski «parce qu'il n'y avait rien d'autre à faire dans une région où il y a de la neige six mois par année». Surprenant champion du monde de descente en 1970 à Val Gardena, il n'a pas tardé à confirmer ses immenses qualités de glisseur et de styliste efficace.

Champion olympique de descente sur le tracé du Mont Eniwa à Sapporo, en 1972, Bernard Russi n'a été battu 4 ans plus tard que de 33 centièmes de seconde par Franz Klammer, qui se sentait particulièrement motivé sur la piste à Innsbruck. Bernard Russi a également traduit son indéniable classe en remportant la Coupe du monde de descente, en 1971 et en 1972.

Il est aujourd'hui conseiller auprès de la Fédération internationale de ski pour la construction et l'aménagement des pistes de descente. On lui doit notamment les pistes de descente d'Albertville, de Lillehammer et de Nagano.