Adoucir la mort
Vivant jusqu’au dernier souffle
À Chênes-Bougeries, dans le canton de Genève, la Maison de Tara accueille des malades dont le pronostic vital est engagé. Ouverte en 2011 grâce au soutien de communes et à des dons privés, la fondation a pour mission d’offrir une fin de vie digne, dans ce lieu qui ressemble à s’y méprendre à une maison familiale. Les résident.e.s bénéficient de soins médicaux et d’un accompagnement quotidien par des bénévoles qui eux-mêmes doivent aussi «apprivoiser» la mort.
En position fatale
À l’annonce d’un diagnostic de cancer, c’est toute une vie qui prend une autre dimension. À Genève, le centre Otium accueille les malades et leurs proches. Il propose 40 thérapies et soins différents afin d’accompagner ces personnes et de leur offrir une bulle de bien-être, d’écoute et d’échanges. Delphine Hug anime un groupe de parole dont les participant.e.s s’expriment sans tabou sur la mort, qu’elle leur semble proche ou plus lointaine.
Soigner sans guérir
Spécialisée dans les soins palliatifs, la Fondation Rive-Neuve à Blonay, dans le canton de Vaud, dispose de 20 lits, tous destinés à des personnes dont le pronostic vital est engagé. Au quotidien, l’équipe médicale se dévoue pour offrir un cadre de vie le plus apaisé possible, alors que la maladie gagne du terrain. Comment vit-on la mort quand on y est confronté chaque jour à son travail?
Comme à la maison
À la Fondation Rive-Neuve, pour de nombreux patient.e.s, la maladie a déjà pris le dessus. Pour le personnel soignant, la question est surtout de trouver le meilleur équilibre possible entre médication, soins et moments de bien-être, tout cela dans le respect de la volonté des malades.
Point final
Stéphane n’avait que 46 ans lorsque le diagnostic est tombé: maladie de Charcot foudroyante. Il a décidé de prendre sa dose de pentobarbital le 25 janvier 2021. Dans quel état d’esprit? Une semaine avant sa mort, famille et amis lui rendent visite, chez lui, à Cudrefin.