Romancier, journaliste, essayiste, éditeur, Jean-Philippe de Tonnac s’est intéressé à la magie du pain. Il en fait ici un roman. Aux origines.
"Azyme", c’est le pain premier, celui qu’on partage, de la première cène, travaillé dans l’ombre par les femmes.
Adaptant son écriture au fil des projets, des enquêtes, du livre d’entretien ou du roman, Jean-Philippe de Tonnac retrouve sur sa route des figures qui cherchent le sens, tels René Daumal, Henri Michaux, à la frontière entre littérature et recherche plus intériorisée. Poser la question de la mort, dans plusieurs ouvrages, c’était aussi poser la question du sens, des rituels qui répondent à nos questions, qui aident à donner sens. Dans "Azyme", on revient à la littérature, tout en restant dans un univers spirituel, en marge de la vie du Christ; la littérature, le lieu où Jean-Philippe de Tonnac a toujours voulu naître. Parmi ses modèles: Julien Gracq, Virginia Woolf, Kafka, Rilke. "Azyme" raconte le dernier repas de Jésus, vu dans le regard des femmes qui préparent le pain de la Cène.
Par David Collin
A lire : Jean-Philippe de Tonnac : « Azyme », Editions Actes Sud
Une nouvelle diffusion de l’émission du 20 juin 2016