Le suicide des jeunes enfants
La douloureuse question du suicide chez les enfants de moins de 12 ans fait l'objet d'un rapport publié par le neuropsychiatre Boris Cyrulnik. Alors qu'en Suisse Pro Juventute lance une campagne. Boris Cyrulnik parle de 30 à 100 suicides d'enfants par an dans une interview à lire dans Le Temps et 24 heures. N'y a-t-il aucun signe avant coureur chez un enfant suicidaire? Les parents, explique Boris Cyrulnik, ont du mal à penser qu'un enfant songe à la mort. Un petit ayant des difficultés à s'endormir ou ayant mal au ventre peut être concerné, mais le lien est rarement fait. C'est difficile, un enfant sur trois a mal au ventre avant d'aller à l'école. L'école qui reste, confirme le neuropsychiatre, un facteur d'angoisse. D'une manière générale les filles font plus de tentatives de suicide que les garçons, mais les garçons aboutissent plus facilement. Les performances intellectuelles des enfants sont de plus en plus précoces, explique le neuropsychiatre, pour les filles surtout. Ce qui entraîne une dissonance entre leur maturité neurologique et leur indépendance sociale. Et d'ajouter: "les conflits parents-enfants commencent de plus en plus tôt".
Le stress des nouvelles technologies
Les conséquences de l'impact des nouvelles technologies sur les jeunes Romands. Un mot pour résumer la tendance: "stress". Ces nouvelles technologies et le monde du travail en mutation font grimper le "stressomètre" des travailleurs, note l'enquête à lire dans 24 heures . Ce sont les moins de 34 ans qui seraient les plus touchés, car les jeunes ont moins d'aptitude à gérer les tensions que les personnes de plus de 40 ans. Plus de 30% de la population romande est stressée, au point d'avoir des répercussions sur la santé.
La mentalité grecque sous la loupe
Deux pages originales sur la crise de l'Euro dans le Tages-Anzeiger, avec un auteur néerlandais qui connaît bien l'enfant terrible des finances publiques européennes. Geert Mak constate un véritable fossé des mentalités entre le nord et le sud du continent. Et le nord de l'Europe ne se rend pas compte que les Grecs sont incapables de changer aussi vite que souhaité. A l'appui du propos du Néerlandais sur cette Grèce enferrée dans ses problèmes, quelques images d'un photographe grec. Michalis Patsouras a travaillé dans l'administration de son pays entre 1996 et 2000. C'était il y a dix ans et il en livre des visions surréalistes. Voici trois fonctionnaires à leur bureau, têtes dans les mains, pétrifiés dans l'inaction. A côté, un autre employé de la fonction publique, bedonnant, s'agite un peu... au milieu de la paperasse qui s'empile, l'homme pédale sur un vélo d'appartement.
Le roi-soleil de Thoune
C'est le surnom que le Blick donne à Peter Pauli, le patron de l'entreprise Meyer Burger. Le fabricant de cellules solaires est maintenant à la pointe des clean-tech helvétiques. Pas moins de 2500 employés dans le monde, contre 120 employés il y a neuf ans. Et ça n'arrête pas, ça va tellement vite, note Peter Pauli. Je ne peux pas exclure que dans quelques années, une nouvelle technique supplante nos machines à scier le silicium. Justement, ce sont ces machines fabriquées près de Thoune qui ont permis à Meyer-Burger de passer de la PME fragile à un groupe qui pèse des milliards. Le patron s'arrête devant celle qui fabrique ces scies: 17 tonnes, trois mètres de haut. Je peux vous expliquer comment ça marche pendant des heures, déclare Peter Pauli au Blick. Mais en une phrase: ce que nous construisons, ce sont des engins qui coupent le silicium comme, dans votre cuisine, vous avez un accessoire qui coupe les oeufs durs en lamelles.
L'Hebdo a 30 ans
Les médias peignent-ils le monde en noir? C'est par cette question que Jacques Pilet entame sa chronique dans l'Hebdo. Un numéro spécial concocté pour son trentième anniversaire. Trente reportages situés dans les lieux où s'écrit l'avenir, annonce l'hebdomadaire. De la vallée des rêves en Californie, au Rio des Jeux Olympiques. De la longue route du lithium, à l'Allemagne sauveur de l'Europe, en passant par la guerre des virus. Pour Michael Ringier, le patron du groupe de presse qui a lancé l'Hebdo, la recette est simple: "pour que les gens achètent un journal ou un magazine, il faut vraiment leur en donner pour leur argent".
cab avec Simon Corthay Jean-Francois Moulin (RSR)