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L'évasion du prisonnier de Gorgier soulève bien des questions

L'homme était incarcéré dans la prison de Bellevue, à Gorgier (NE).
Le choix de la prison de Gorgier (NE) est une erreur des autorités bernoises, selon Le Matin.
L'évasion de Jean-Louis B. de la prison de Gorgier (NE) soulève de nombreuses questions dans la presse romande, alors que l'UDC s'empare déjà politiquement de l'affaire. Côté alémanique, Didier Burkhalter répond aux critiques de Christian Levrat sur son manque de communication et la presse dévoile une arnaque au doctorat à l'EPFZ. Plongée également ce matin dans l'univers des centres de requérants d'asile et dans les assiettes des cyclistes du Tour de France.

Toujours des questions autour du fugitif

L'évadé de la prison de Gorgier, dans le canton de Neuchâtel, a-t-il agi seul? Le Matin se pose la question sur une double-page. Pour étayer cette hypothèse, le quotidien se base sur le fait que la présence policière sur le terrain dans la zone est bien moindre. Comme si pour les enquêteurs la probabilité que Jean-Louis B. soit ailleurs plus en sécurité l'emportait bel et bien sur les autres hypothèses. En attendant, Le Matin met en exergue la première erreur des autorités bernoises: le choix de la prison. Étonnant lorsque l'on sait, explique le journal, que ce pénitencier aurait dû être fermé dans les années 2000 tellement il posait de problèmes. Le Matin s'est rendu à Delémont où ceux qui ont connu le fuyard voyaient déjà en lui l'exemple à ne pas suivre. Le journal livre le portrait d'un homme très soucieux de son apparence, élancé, posé, taiseux, un sacré bel homme à qui l'on aurait donné le bon Dieu sans confession malgré sa mauvaise réputation, selon une Jurassienne. En apprenant son évasion, ceux qui l'ont connu ne seraient pas surpris de le savoir à Delémont pour voir sa mère qui est en phase terminale d'un cancer. Et la politique s'est emparée de l'évasion de Jean-Louis B., note 24 heures. L'UDC va demander à ses sections d'intervenir dans les parlements cantonaux pour abroger toutes les sorties de détenus à vie et les délinquants jugés dangereux. Cette évasion, écrit pour sa part Le Temps, rappelle que les lois les plus sévères ne donnent souvent que l'illusion de la sécurité et génèrent parfois des problématiques complexes.

Didier Burkhalter répond à Christian Levrat

Didier Burkhalter a accordé une interview à la NZZ qui publie une pleine page des propos du conseiller fédéral neuchâtelois. Une interview dans laquelle il répond au président socialiste. Christian Levrat reprochait ce week-end au ministre de l'Intérieur de trop peu communiquer. Il l'avait comparé à un acteur de film muet. Didier Burkhalter ne s'emporte pas: pour lui, le Conseil fédéral ne doit communiquer que lorsqu'il a quelque chose à dire. Et en période de crise, il doit être fort comme le roc.  Dans cet interview, il aborde le gros dossier des assurances sociales. "Il faut impérativement réformer l'AVS" répète Didier Burkhalter qui ne s'engagera pas dans la campagne pour les fédérales, même pour aider son parti en grande difficulté. Le ministre PLR estime que ce n'est pas aux membres du gouvernement de faire campagne. Pour lui, la personnification de la politique signifie la fin du système politique suisse et de la collégialité.

Le poly de Zurich confronté à une arnaque au doctorat

Victor Mauer était un expert reconnu dans le domaine de la politique de sécurité européenne et des relation transatlantiques. Il était d''ailleurs souvent invité à s'exprimer dans les médias alémaniques en tant que spécialiste. Victor Mauer est un Allemand de 43 ans. Et il était jusqu'à hier remplaçant du directeur du Center for Security Studies de l'école polytechnique fédérale de Zurich. Un centre de recherche qui emploie plus de 70 collaborateurs. Un centre financé à hauteur de plusieurs millions par la Confédération. Et s'il a du quitter la haute école, c'est qu'il n'était tout simplement pas en possession d'un doctorat. Il avait été engagé en 2003 avec un simple master en philosophie. En assurant être sur le point de terminer sa thèse à l'université de Bonn. Un travail qu'il n'a en réalité jamais terminé et donc jamais publié. Il ne devrait pas y avoir de suite juridique à cette affaire écrit le Tages-Anzeiger qui publie cette information. Mais la carrière académique du scientifique risque bien d'être compromise.

Immersion dans des centres de requérants

Pendant une semaine, Le Temps a fréquenté des centres de réfugiés pour la plupart saturés, où les conditions de vie des migrants se détériorent. A l'image du centre de Bex. Le foyer pour personnes vulnérables héberge 175 requérants, dont 75 mineurs. Plus de 100 sont à l'aide d'urgence. Quelque 32 nationalités y sont représentées. Le journal conte ses rencontres avec des requérants souffrant notamment de troubles psychiques. Certains arrivent en Suisse déjà traumatisés, d'autres, fragilisés, développent des problèmes en Suisse en raison de la précarité dans laquelle ils se trouvent. Mais l'obstacle se situe souvent au niveau des renvois note également le Temps. Plus de 5500 personnes doivent être expulsées. Or 68% proviennent des pays avec lesquels la Suisse n'a pas signé d'accords de réadmission. Une enquête qui prouve que le domaine de l'asile est un immense casse tête.

Et si le Tour de France se jouait dans l'assiette?

Cette question, le Blick se la pose très sérieusement ce matin à la veille du prologue du Tour de France. Le repas a de plus en plus d'importance. Il y a ceux comme les coureurs de l'équipe Léopard qui s'offrent les services d'un grand chef. En France, pays pourtant réputé pour sa bonne gastronomie, les frères Schleck et Fabian Cancellara auront droit à des menus concoctés par la star danoise des fourneau Nicki Straber. Ils ne mangeront pas dans un restaurant mais dans le bus. Cette cantine roulante avait déjà été imaginée par le Suisse Paul Köchli, ancien directeur sportif de champions comme Bernard Hinault ou Greg Lemond, écrit le journal zurichois. Quant à Alberto Contador, qui affirme avoir été contaminé au Clenbutérol par une tranche de viande lors du dernier Tour de France, il fréquentera les salles des restaurants classiques... mais il ne mangera pas un gramme de viande. Contador, qui réaffirme dans la presse qu'il a toujours été pour la tolérance zéro en matière de dopage, est en effet devenu végétarien. En tout cas tant que les procédures de contrôle du Clenbutérol ne seront pas changées...

cht, avec Jean-François Moulin et Stéphane Deleury, rsr

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