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"Qu'ils aillent au diable avec cette grâce": les trois jeunes femmes du groupe de punk russe Pussy Riot ne vont pas déposer une demande de grâce présidentielle, selon une annonce faite ce lundi à Moscou. Elles vont en revanche faire appel de leur condamnation à deux ans de camp pour la "prière punk" qu'elles ont chantée sur l'estrade de l'autel de la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou contre le président russe Vladimir Poutine. On a beaucoup parlé de cette affaire mais peu de son contexte de leur action. Or, les Pussy Riot ne sortent pas de nulle part, il y a en Russie depuis quelques années une contre-culture active qui se développe. L'interview de Joël Bastenaire, ancien attaché culturel en Russie et auteur de "Back in USSR, une brève histoire du rock et de la contre-culture russe" aux éditions Le Mot et le Reste.
Le sommaire de l’émission
- Plainte d'un ancien employé de HSBC: le MPC n'entre pas en matièreLe Ministère public de la Confédération (MPC) n'entre pas en matière sur la plainte pénale déposée par un ex-employé de la banque HSBC contre ses anciens employeurs, le Conseil fédéral et l'Autorité de surveillance des marchés financiers (Finma). La plainte faisait suite à la transmission par la banque de milliers de documents internes, incluant les noms d'employés, aux autorités américaines. Le MPC estime que "les éléments constitutifs des infractions susceptibles d'avoir été commises n'ont pas été réalisés". Il s'agit d'un rejet aussi clair que rapide. Par Pascal Jeannerat, avec l'interview de Douglas Hornung, avocat du plaignant débouté.
- L'arrêté sur la formation musicale rallie de larges soutiensAprès le comité de soutien la semaine dernière, c'est le Conseil fédéral qui a manifesté ce lundi son soutien à l'article constitutionnel pour la promotion de la formation musicale des jeunes. Alain Berset, chef du Département fédéral de l'intérieur, a rappelé que la musique renforçait la cohésion nationale. Les directeurs cantonaux de l'Instruction publique sont également favorables au texte, qui sera soumis au vote du peuple et des cantons le 23 septembre prochain. Et selon le sondage de l'institut GfS publié vendredi dernier, 68% des sondés s'apprêtent à l'accepter. L'interview de Pierre-André Mani, président de la Société cantonale des chanteurs vaudois et vice-président de l'Union suisse des chorales.
- Un vent mauvais venu de Suède souffle sur le GripenA la veille de la présentation ce mardi du rapport parlementaire sur le Gripen, la crédibilité de la Suède est remise en question. En effet, le dossier laisse planer d'importants doutes, notamment sur les coûts de développement de l'avion militaire, ainsi que sur le calendrier d'achat. Est-ce un coup dur pour le ministre suisse de la Défense, Ueli Maurer? L'analyse de Christian Favre et l'interview de Denis Froidevaux, président de la Société suisse des officiers.
- Le juge genevois Devaud renonce à la Cour des comptesIl avait été le symbole d'une gauche unie, en septembre 2011: le juge Daniel Devaud, élu sous l'étiquette d'Ensemble à gauche, avait alors remporté la succession d'Antoinette Stalder à la Cour des comptes genevoise, devant l'UDC Yves Nidegger. Cette élection complémentaire doit se renouveler cet automne et, selon la Tribune de Genève, le juge Devaud vient d'annoncer qu'il ne se représentera pas. Pire, il accuse la Cour des comptes de dysfonctionnements. L'enquête de Pierre-Antoine Preti et l'interview d'Yves Nidegger.
- USA: "Miss Compte bancaire suisse" galvanise la campagne anti-RomneyLa Suisse refait une apparition dans la campagne présidentielle américaine, sous les traits d'une "Romney girl" apparue récemment dans un clip musical parodiant le candidat républicain. Baptisée "Miss Swiss Bank Account" ("Miss Compte bancaire suisse"), cette blonde habillée en Heidi chante les louanges des paradis fiscaux et danse avec un faux Mitt Romney dans des voitures décapotables ou devant des yachts. La parodie exploite les critiques démocrates contre le candidat conservateur, qui refuse de publier ses déclarations d'impôts antérieures à 2010. Par le correspondant de RTSinfo à Washington, Eric Guevara-Frey.
- Julian Assange nouveau chantre de la transparence médiatique?Julian Assange, fondateur de Wikileaks, a fait une apparition spectaculaire ce dimanche au balcon de l'ambassade d'Equateur à Londres. Il y a tenu un discours d'une dizaine de minutes, sous les acclamations d'une centaine de sympathisants et de journalistes. Il a remercié l'Equateur pour s'être "levé pour la justice", prononcé une longue tirade sur la liberté de la presse menacée à travers le monde, en citant l'exemple des "Pussy Riot" russes. Faut-il voir dans Julian Assange le nouveau chantre de la transparence médiatique et de la vérité de l’information? Débat entre Slobodan Despot, directeur des éditions Xenia, et Alexandre Vautravers, directeur du Département de relations internationales à Webster University, lieutenant- colonel EMG et rédacteur en chef de la Revue militaire suisse.
- La crise syrienne met en lumière l’incapacité de l'ONU à agirLe nouveau médiateur pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, est attendu à New York cette semaine. Il doit rencontrer les membres du Conseil de sécurité, alors que celui-ci est toujours paralysé après les trois vétos de la Russie et de la Chine. Les Occidentaux, et notamment les Etats-Unis, cherchent maintenant très clairement à se passer de l'ONU pour agir en Syrie, y compris à travers leurs services secrets. La crise syrienne ne souligne-t-elle pas l'inutilité de l'ONU, étant donné l’incapacité de l'organisation à agir dans cette crise? L’analyse du correspondant de RTSinfo à New York Karim Lebhour et un débat entre Slobodan Despot, directeur des éditions Xenia, et Alexandre Vautravers, directeur du Département de relations internationales à Webster University, lieutenant- colonel EMG et rédacteur en chef de la Revue militaire suisse.
- Pussy Riot: anatomie de la contre-culture russe"Qu'ils aillent au diable avec cette grâce": les trois jeunes femmes du groupe de punk russe Pussy Riot ne vont pas déposer une demande de grâce présidentielle, selon une annonce faite ce lundi à Moscou. Elles vont en revanche faire appel de leur condamnation à deux ans de camp pour la "prière punk" qu'elles ont chantée sur l'estrade de l'autel de la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou contre le président russe Vladimir Poutine. On a beaucoup parlé de cette affaire mais peu de son contexte de leur action. Or, les Pussy Riot ne sortent pas de nulle part, il y a en Russie depuis quelques années une contre-culture active qui se développe. L'interview de Joël Bastenaire, ancien attaché culturel en Russie et auteur de "Back in USSR, une brève histoire du rock et de la contre-culture russe" aux éditions Le Mot et le Reste.