Claudio Monteverdi, le jardin d’Orphée II (1/5)
Quelques mois après la création de l’Orfeo, Monteverdi a la douleur de perdre sa femme Claudia. Mais qu’importe pour le duc Vincenzo Gonzagua, qui le presse de se remettre au travail et lui commande trois œuvres nouvelles pour accompagner les festivités entourant le mariage de son fils, le prince Federico, à Marguerite de Savoie: un opéra, un ballet et une musique de scène. L’opéra, c’est L’Arianna (dont il ne subsiste que le sublime Lamento, ce Lamento d’Arianna qui a plus fait pour la gloire du musicien que tout ce qu’il avait composé); le ballet, le Ballo delle Ingrate; et la musique de scène, celle pour la comédie l’Idropico. Sans compter que Monteverdi, à bout de forces, va en plus devoir assurer la reprise de l’Orfeo. Seul un génie était capable d’abattre autant de besogne en un temps si court. Et quel génie, et quelle musique!