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Elles s'appellent Amazon, Apple, Google ou bien Starbucks: ces multinationales sont régulièrement critiquées parce qu'elles arrivent à échapper en partie à l'impôt sur les sociétés grâce à des techniques complexes d'optimisation fiscale. Cette semaine, c'est le patron d'Apple, Tim Cook, qui a dû se présenter devant le Sénat américain pour s'expliquer sur les pratiques de son groupe. Ces pratiques sont légales, certes, mais plusieurs Etats aimeraient aujourd'hui les voir disparaître. Toute la question étant de savoir comment faire. La réponse se trouve peut-être dans une tribune publiée dimanche dans la presse britannique par le PDG de Google, Eric Schmidt. De manière assez surprenante, il appelle à une harmonisation fiscale internationale, et plaide pour une réforme profonde du droit fiscal mondial. L'idée n'est pas neuve, elle est même soutenue par l'OCDE, mais elle est loin de faire l'unanimité. Certains estiment que cette harmonisation est plus une utopie qu'autre chose. Et plusieurs pays comme l'Angleterre y sont clairement opposés, car ils jugent que la concurrence fiscale est plutôt une bonne chose. Alors est-il souhaitable d'aller vers cette harmonisation fiscale mondiale dont rêvent certains? Devrait-on taxer les entreprises à l'échelle mondiale pour mettre fin au problème de l'optimisation ou de l'évasion fiscale?