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C'était il y a 60 ans exactement: le 29 mai 1953, le Néo-zélandais Edmund Hillary était le premier à réaliser l'ascension de l'Everest. Un exploit qui aujourd'hui n'en est plus vraiment un, à en juger par le nombre d'alpinistes professionnels ou amateurs qui escaladent chaque année le plus haut sommet du monde... Rien que cette année, ils sont déjà 500 à l'avoir fait! Et l'Everest, du coup, s'est imposé comme le symbole d'une haute-montagne gagnée aujourd'hui par le tourisme de masse. Que ce soit dans l'Himalaya, dans les Alpes ou dans la Cordillère des Andes, c'est le même constat: les sommets emblématiques sont toujours plus exploités. Economiquement, cela fait vivre des régions entières. Mais cela signifie aussi plus de nuisances, plus de pollution, plus de menaces sur les écosystèmes, et plus de tensions, comme on a pu le voir dans l'Everest au début du mois, lorsqu'un alpiniste suisse s'est retrouvé au milieu d'une altercation avec des sherpas. Certains s'inquiètent de cette évolution et souhaitent remettre de l'ordre sur les sommets. D'autres estiment qu'on ne peut pas non plus tuer le tourisme montagnard. C'est d'ailleurs au nom de cet argument que les députés valaisans ont pris position il y a dix jours en faveur de la pratique de l'héliski. Faut-il aujourd'hui restreindre l'accès aux plus hauts-sommets? Doit-on mieux protéger ces zones du tourisme de masse?