Le Journal du matin
Les dirigeants du G8 appellent les pays du monde entier à échanger automatiquement des informations pour lutter contre l'évasion fiscale. Des Etats-Unis au Japon, les 8 pays les plus riches du monde promettent de créer une norme internationale qui obligerait une transparence fiscale au-delà des frontières. La promesse s'appuie sur un rapport présenté mardi par l'OCDE. Un projet international sur le mode de la loi américaine dite FATCA, votée le 18 mars 2010, qui vise à renforcer la lutte contre l’évasion fiscale des contribuables américains. L’interview de Pascal Saint-Amans, directeur du Centre de politique et d'administration fiscale de l'OCDE.
Le sommaire de l’émission
- Journal de 06h00Présenté par Valérie Droux.
- Revue de pressePar Ariane Hasler.
- Des fouilles archéologiques ralentissent des travaux à GenèveA Genève, le réaménagement de la promenade Saint-Antoine est à l'arrêt. Non pas à cause de recours ou de problèmes budgétaires. Non, ce sont des fouilles archéologiques qui poussent la Ville à reconsidérer l'aménagement du site. Il faut dire qu'il recèle des trouvailles rares: des céramiques de l'époque gallo-romaine venues d'Espagne et une église funéraire du VIe siècle. Entre autres. Mais quel sens faut-il donner aux vestiges en milieu urbain? Et comment les mettre en valeur? Le reportage Jordan Davis.
- Les 100 jours du Pape François: entre rupture et continuitéVoilà tout juste 100 jours que le cardinal Jorge Mario Bergoglio est devenu le Pape François. Très vite, le premier pape du Sud a séduit par sa simplicité et sa spontanéité, imposant ainsi un nouveau style à la papauté. Par Evelyne Oberson.
- Balles en caoutchouc: comment faire mal sans tuer ni blesser?Les récentes manifestations en Turquie et au Brésil ont été dispersées à coup de balles en caoutchouc. Ces projectiles fonctionnent sur le principe de l’énergie cinétique et ses effets sur le corps. Invité: Eric Lemaire, médecin légiste à l’Institut médico-légal de l’Université de Liège. Major Alexandre Papy, chargé de cours à l’Ecole Royale Militaire de Belgique.
- Presse alémaniquePar Maurice Doucas.
- L’anglais n’est pas la clé du succèsBrandir l'anglais pour espérer faire gagner la Suisse en efficacité, c'est diagnostiquer un cancer du nez chez un patient enrhumé, et lui prescrire des prières chamaniques. Un remède facile à l'emploi et d'une efficacité immédiate, puisqu'il suffit d'y croire pour que ça marche. L'idée que l'anglais puisse unifier la Suisse est malheureusement un fantasme que des élus - bourrés d'idées, mais dépourvus de réflexion - aiment à formuler de façon récurrente. Ca leur vient comme la tentation d'étaler du ciment pour combler les fissures. Ils y cèdent, persuadés qu'une couche de verni brillant peut harmoniser nos sommets rugueux et trop aiguisés. La Suisse n'a pas besoin d'une langue supplémentaire, ni même d'efficacité et encore moins d'unité. Ce dont la Suisse a besoin c'est de gagner en lisibilité quand elle défend ses intérêts dans le monde. En quoi l'anglais nous aiderait-il dans cette tâche? Et d'abord quel anglais? Le "upper class" des salons feutrés de la diplomatie? L’anglais phonétique des informaticiens? L'ultra-communicant des "money makers"? Ah, l'anglais qui rapporte des pépettes… On imagine la scène. Ueli Maurer en mocassin à la maison blanche, expliquer tout sourire à Barack Obama que, comme nous autres Helvètes, on n’arrivait pas tant à se comprendre ni à se mettre d'accord, on a arrêté de faire de la politique dans nos langues respectives, on s’est dit qu’on allait faire comme chez Novartis ou Credit Suisse: discuter le bout de gras… en anglais. D’ailleurs, Mister Obama, Ueli Maurer n’est plus Président de la Confédération, il est CEO de la Suisse ! Cet anglais international n’est pas une langue, c’est un outil. Un lexique dans lequel on puise, par faciliter, pour communiquer quand le monde qui nous entoure n’offre plus assez de valeur commune. Or la Suisse en est loin. Préservons-la. Nathalie Ducommun
- Jean-Christophe Rufin, les références musicales du jour"Manhá de Carnaval", Luis Bonfá et Antônio Maria "Melodia Swingueira", Silvio Almeida "Preciso de você", Gilberto Gil
- Journal de 07h00Présenté par Didier Duployer.
- Les mystères du Palais: mais où sont passés les petits hommes verts du Parlement?Impossible de les reconnaître ce mercredi: les huissiers et les huissières du National ont tombé leur solennelle veste vert bouteille. Rangé au vestiaire le costume d’apparat, canicule oblige. Et l'ordre est venu d'en haut, de la présidente du Conseil, elle-même, la clémente et verte Maya Graf. Aux Etats, en revanche, la cravate et l'épaisse veste sont toujours de rigueur. Les degrés ne sauraient avoir raison du protocole. Tant pis pour les auréoles! Mais les services du Parlement, sensibles au sort de leurs employés, leur préparent une nouvelle jaquette. Même coupe, même couleur, mais composée d'un tissu plus aéré. Problème: la livraison du vêtement allégé n'est pas prévue avant l'automne. La nouvelle a paraît-il jeté un froid, peut-être salutaire, parmi les huissiers. Par Marc Menichini.
- G8: un appel à l’échange automatique d’informations entre les pays du monde entierLes dirigeants du G8 appellent les pays du monde entier à échanger automatiquement des informations pour lutter contre l'évasion fiscale. Des Etats-Unis au Japon, les 8 pays les plus riches du monde promettent de créer une norme internationale qui obligerait une transparence fiscale au-delà des frontières. La promesse s'appuie sur un rapport présenté mardi par l'OCDE. Un projet international sur le mode de la loi américaine dite FATCA, votée le 18 mars 2010, qui vise à renforcer la lutte contre l’évasion fiscale des contribuables américains. L’interview de Pascal Saint-Amans, directeur du Centre de politique et d'administration fiscale de l'OCDE.
- Le gouvernement afghan reprend le contrôle de la sécurité du paysLa guerre en Afghanistan débutait en octobre 2001 en réponse aux attentats du 11 septembre à New York. Mardi, le gouvernement afghan a repris officiellement le contrôle de la sécurité du pays. Jusque-là, elle était assurée par les alliés, les troupes de l'OTAN, Etats-Unis en tête. Il s’agit d’un passage de relais symbolique. Le processus de transition était en cours depuis quelque temps, avec un succès très mitigé, mais il est quand même mené à bout, car les USA veulent absolument quitter l'Afghanistan. Par Gaëtan Vannay.
- Consommation, la fin du prix fixeLe prix fixe est mort, le numérique l'a tué: grâce à la collecte de données, les prix sont de plus en plus fixés en fonction du profil des consommateurs ou des internautes, avec quelques discriminations au passage dont l'adresse IP. Mais il y aussi des démarches innovantes comme ce distributeur à boisson qui fixe les prix en fonction de la météo. Invité: Nicolas Inglard, directeur d'Imadeo, société d'étude sur le commerce de détail.
- Françoise Castex, vice-présidente de la commission des affaires juridiques du Parlement européenLes "grandes oreilles" américaines sont une préoccupation pour certains Européens, loin d'être convaincus par les explications données à Washington sur le programme de surveillance "Prism". Jusqu'à quel point peut-on accepter un empiètement sur la sphère privée pour assurer la sécurité de nos sociétés? Quels sont les risques de cette transparence que l'on cherche à nous imposer? C'est toute la question de la protection des données qui est en jeu. Françoise Castex, députée européenne socialiste française, est vice-présidente de la commission des affaires juridiques du Parlement européen.
- Les principales places financières européennes terminent en légère baisseLes principales places financières européennes ont terminé la journée de mardi sur une légère baisse. Les investisseurs attendent une clarification ce mercredi, de la position de la banque centrale américaine (Fed). Invité: Stefano Spurio, responsable du conseil aux investissements à la banque Julius Baer.
- Journal de 08h00Présenté par Frédéric Filippin.
- Aimeriez-vous être imposé à la source?Remplir sa déclaration d'impôt est un exercice souvent difficile, et toujours périlleux, si l'on veut s'épargner les joies du paiement rétroactif et autres arriérés d'impôt. Mais cette corvée pourrait bientôt disparaître, car beaucoup en Suisse militent pour une imposition à la source de tous les contribuables. Avec ce système, l'impôt serait déduit du salaire au même titre que les cotisations sociales. Pour le coup, le citoyen serait dispensé de remplir une déclaration. Cette semaine c'est la maire de Genève Sandrine Salerno qui a plaidé pour cette option sur le plateau de la chaîne de télévision Léman Bleu. Pour cette socialiste, le système présente de nombreux avantages: d'abord il simplifierait la vie des contribuables, il contribuerait à "dédiaboliser" l'impôt, et il permettrait aussi aux Etats d'augmenter leurs recettes puisqu'il n'y aurait plus d'impayés. Mais ces arguments sont loin de convaincre tout le monde. La majorité des cantons est d'ailleurs opposé à une généralisation de l'imposition à la source. Pour certains ce système est contraire aux traditions suisses, il conduirait à une déresponsabilisation du contribuable et il remettrait même en cause le contrat de confiance entre les citoyens et l'Etat. Aimeriez-vous être imposés à la source?