Le Journal du matin
A bientôt 95 ans, l'ancien chancelier allemand Helmut Schmidt est toujours co-directeur de "Die Zeit", le grand hebdomadaire de Hambourg. C'est à la rédaction, dans son bureau enfumé du 6e étage, enchaînant cigarette sur cigarette, qu'il a reçu Pierre-Han Choffat. Artisan de la construction européenne, chancelier de 1974 à 1982, Helmut Schmidt développe avec son ami Valéry Giscard d'Estaing le système monétaire européen. Les deux hommes ont formé un couple franco-allemand particulièrement harmonieux. Il se dit aujourd'hui écrivain politique. Le décalage économique croissant entre des pays comme l'Allemagne et la Grèce ou l'Espagne provoque au sein même de l'Union européenne des flux migratoires importants - du Sud vers le Nord, pour schématiser. C'est une situation parfaitement gérable, selon Helmut Schmidt, alors que les choses sont plus compliquées avec les migrants provenant de cultures plus lointaines. Son interview.
Le sommaire de l’émission
- Helmut Schmidt et l'immigration intra et extra-européenneA bientôt 95 ans, l'ancien chancelier allemand Helmut Schmidt est toujours co-directeur de "Die Zeit", le grand hebdomadaire de Hambourg. C'est à la rédaction, dans son bureau enfumé du 6e étage, enchaînant cigarette sur cigarette, qu'il a reçu Pierre-Han Choffat. Artisan de la construction européenne, chancelier de 1974 à 1982, Helmut Schmidt développe avec son ami Valéry Giscard d'Estaing le système monétaire européen. Les deux hommes ont formé un couple franco-allemand particulièrement harmonieux. Il se dit aujourd'hui écrivain politique. Le décalage économique croissant entre des pays comme l'Allemagne et la Grèce ou l'Espagne provoque au sein même de l'Union européenne des flux migratoires importants - du Sud vers le Nord, pour schématiser. C'est une situation parfaitement gérable, selon Helmut Schmidt, alors que les choses sont plus compliquées avec les migrants provenant de cultures plus lointaines. Son interview.
- Portrait d'un Portugais sur le chemin de l'exil en SuisseLe Portugal est en récession, la plus grave depuis les années septante, et une cure d’austérité a été imposée par le FMI et l’Europe. Pour de nombreux Portugais, la seule solution, c'est l'exil - au Brésil en Angola et au Mozambique, les anciennes colonies, mais aussi en Suisse. C'est elle qui est choisie par toute une nouvelle génération aujourd'hui sans travail. Les Portugais sont actuellement 200'000 en Suisse, et ils seront de plus en plus nombreux ces prochaines années. Jacques Allaman a rencontré l'un d'entre eux, Ilidio, à la veille de son départ pour notre pays.
- La Pologne, nouvel eldorado pour les travailleurs du sudAvec un taux de chômage proche des 50% dans leur tranche d’âge, les jeunes diplômés du sud de l’Europe peinent à entrer dans le monde du travail après leurs études. Sans emploi, sans argent et sans perspectives, ils n’hésitent plus aujourd’hui à s’expatrier dans d’autres pays européens pour trouver un emploi. On pense immédiatement - comme destination - à l’Allemagne, la Belgique ou l’Angleterre, mais il ne faut pas oublier la Pologne. Un reportage à Varsovie de Frédéric Pfyffer.
- La Suisse, eldorado des médecins grecsLe cas des médecins grecs illustre particulièrement la problématique de la migration des "cerveaux", ces travailleurs qualifiés qui quittent leur pays - souvent pour des raisons économiques. En Suisse, leur nombre est en constante augmentation. La plupart sont de jeunes médecins qui viennent faire une formation post-grade. Ainsi, fin 2012, 5% des postes d’assistants et de chefs de clinique du CHUV, à Lausanne, étaient occupés par des Grecs. Quelle est l'expérience de ces médecins grecs en Suisse? Comment perçoivent-ils cette réalité? Pensent-ils retourner en Grèce? Portrait de deux d'entre eux, Georgios Sgourdos et Dyna Kyroudi, par Céline Tzaud.
- Journal de 06h00Présenté par David Racana.
- Revue de pressePar Jean-François Moulin.
- Mesures d'exclusion: la porte ouverte à l'arbitraire?Le Grand Conseil vaudois acceptait tout récemment le principe des mesures d'éloignement. En clair: la police pourra bientôt exclure de l'espace public certaines personnes jugées indésirables. Des dealers, mais aussi des prostituées, des marginaux ou des fêtards trop agités. Une mesure policière qui s'inspire de modèles déjà existants, et notamment du modèle zurichois. Par Rouven Gueissaz. Invité: Mathieu Blanc, député PLR au Grand Conseil vaudois.
- L’Arabie Saoudite change ses jours de week-endLa décision est tombée lundi: l’Arabie Saoudite va changer ses jours de week-end, passant du jeudi et vendredi au vendredi et samedi, pour s’adapter aux marchés financiers. Par Michel Kocher.
- Le corps humain, prochaine cible des cyber-piratesL’autorité de surveillance américaine des médicaments (FDA) demande aux fabricants d’appareils médicaux de renforcer la sécurité informatique de leurs dispositifs. Objectif: éviter que les données médicales soient piratées ou les appareils perturbés par des virus. Invité: professeur Christian Lovis, chef du Service des sciences de l'information médicale des HUG.
- Presse alémaniquePar Maurice Doucas
- Aide au suicide: arrêtons l’hypocrisieLa Suisse doit se doter d'une loi exemplaire et moderne sur l'aide au suicide. Aujourd'hui, le code pénal ne permet qu’indirectement, par la dépénalisation, d’aider les personnes à mourir. Ce flou légal relève de l'hypocrisie.
- Journal de 07hPrésenté par Didier Duployer.
- Emission spéciale "Arrêt sur Europe", première partieEmission présentée par Simon Matthey-Doret. Invités: Gianni d’Amato, directeur du Forum suisse pour l’étude des migrations et professeur à l’Université de Neuchâtel, et Pervenche Berès, députée européenne, présidente de la Commission de l’emploi et des affaires sociales du Parlement européen.
- Emission spéciale "Arrêt sur Europe", deuxième partieEmission présentée par Simon Matthey-Doret. Invités: Gianni d’Amato, directeur du Forum suisse pour l’étude des migrations et professeur à l’Université de Neuchâtel, et Pervenche Berès, députée européenne, présidente de la Commission de l’emploi et des affaires sociales du Parlement européen.
- Droit des consommateurs: faut-il permettre les actions collectives?Le scandale des lasagnes à la viande de cheval. L'annulation controversée du concert de Prince à Genève en 2010. L'affaire des prothèses mammaires défectueuses de la marque PIP. Dans ces trois cas, les entreprises incriminées ont eu de la chance de ne pas être américaines: aux Etats-Unis, elles auraient sans doute été condamnées à verser des milliards en dommages et intérêts. Pourquoi? Parce que l'Amérique a inventé un système connu sous le nom de "class action" ou action collective. Avec ce système, des dizaines de milliers de personnes peuvent recourir ensemble devant un tribunal si elles s'estiment lésées par une entreprise. La Suisse gagnerait-elle à s'inspirer du modèle de l'action collective? Est-ce qu'on ne risque pas ainsi d'aller vers une judiciarisation de la société?
- Journal de 08h00Présenté par Valérie Droux.