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Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté ce jeudi à l'unanimité une résolution qui autorise et encadre l'intervention militaire de la France en Centrafrique. La résolution en question autorise l'usage de la force pour protéger les civils dans ce pays en proie à des violences depuis le coup d'Etat de mars dernier mené par les rebelles de la Séléka contre François Bozizé. Quelques heures avant le vote à l'ONU, des affrontements meurtriers ont éclaté dans la capitale, Bangui, entre les ex-rebelles et des milices d'autodéfenses, les anti-Balaka, et des combattants restés fidèles à Bozizé, faisant au moins 105 morts selon un bilan établi par Reuters. Suite à ces affrontements, le président centrafricain de transition, Michel Djotodia a étendu le couvre-feu nocturne. L'interview de Roland Marchal, chercheur spécialiste de l'Afrique subsaharienne au CNRS.
Le sommaire de l’émission
- Le TF refuse l'internement à vie du meurtrier de LucieL’auteur du meurtre de Lucie en 2009 en Argovie échappe à l'internement à vie. Le Tribunal fédéral a accepté son recours. C’est la première fois que la plus haute instance examinait un tel cas, après l’acceptation en 2004 de l’initiative en faveur de l’internement à vie. Le TF estime qu’il faut que l'auteur soit une menace "sans limite de temps" pour la société pour être condamné à une telle mesure, condition pas réunie dans l'affaire Lucie selon lui. La décision a secoué le landerneau bernois. Par Thibaut Schaller, avec le débat entre Yves Nidegger, conseiller national UDC genevois et membre de la Commission des affaires juridiques et Claude Rouiller, ancien président du Tribunal fédéral.
- Vers une dépénalisation du cannabis à Genève?A Genève, un groupe interpartis a travaillé pendant plus d'une année sur la question de la dépénalisation du cannabis. Ses conclusions ont été présentées ce jeudi matin à la presse. Il faut créer des clubs de fumeurs, des "cannabis social club", comme en Espagne. L'objectif est ici de casser le marché noir, de mieux contrôler le produit et les consommateurs. Le débat entre Marie-Thérèse Engelberts, députée MCG et ancienne déléguée du CICR et Horace Gautier, président du Cercle libéral de Genève.
- Les fournisseurs n'auraient pas profité du franc fort pour augmenter leurs margesLes fournisseurs d'articles de marque et les spécialistes du commerce de détail ne s'en mettent pas plein les poches grâce au franc fort. Selon une enquête de la Commission de la concurrence (COMCO), ils répercutent les gains de change sur le prix de leurs produits et donc sur leurs clients. L'interview de Patrick Ducrey, directeur suppléant de la COMCO.
- La crise ukrainienne perturbe les débuts de la Suisse à l'OSCEDès vendredi, la Suisse présidera l’Organisation de la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), succédant à l’Ukraine. Didier Burkhalter est d’ailleurs à Kiev, où une conférence ministérielle de l’OSCE se déroule. Sur place, des milliers de manifestants réclament toujours la démission du gouvernement. Il a même été question des violences contre les protestataires et les journalistes lors des discussions entre ministres. Dans un tel contexte, alors que la Suisse collabore étroitement avec l’Ukraine à l’OSCE, notre pays ne doit-il pas se montrer particulièrement ferme? Par l'envoyée spéciale de RTSinfo en Ukraine, Esther Coquoz, avec l'interview de Thomas Greminger, ambassadeur de Suisse à l’OSCE.
- À New York, le retour du mythique chef de la "tolérance zéro"Un policier de légende va reprendre du service: Bill Bratton vient d'être nommé à la tête du NYPD, la police de New York, la plus grande force de police des Etats-Unis, qu'il a déjà dirigée entre 1994 et 1996. Il entrera en fonction au début de l'année prochaine, en même temps que le nouveau maire de la ville, Bill De Blasio. En annonçant la nomination, De Blasio a présenté Bratton comme un "combattant du crime éprouvé". Et pour cause. Par le correspondant de RTSinfo à Washington, Eric Guevara-Frey.
- L'intervention française, dernière chance de pacifier la Centrafrique?Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté ce jeudi à l'unanimité une résolution qui autorise et encadre l'intervention militaire de la France en Centrafrique. La résolution en question autorise l'usage de la force pour protéger les civils dans ce pays en proie à des violences depuis le coup d'Etat de mars dernier mené par les rebelles de la Séléka contre François Bozizé. Quelques heures avant le vote à l'ONU, des affrontements meurtriers ont éclaté dans la capitale, Bangui, entre les ex-rebelles et des milices d'autodéfenses, les anti-Balaka, et des combattants restés fidèles à Bozizé, faisant au moins 105 morts selon un bilan établi par Reuters. Suite à ces affrontements, le président centrafricain de transition, Michel Djotodia a étendu le couvre-feu nocturne. L'interview de Roland Marchal, chercheur spécialiste de l'Afrique subsaharienne au CNRS.
- À l'approche du délai, les sueurs froides des banquiers suissesC'est une véritable agitation, un vent de panique presque, qui s'est emparé des banques à quelques jours du délai fixé par la FINMA, l'autorité de surveillance, pour annoncer sa participation au programme américain pour régler le passé. Alors que le délai est fixé à lundi prochain, beaucoup de banques demandent des délais, certaines hésitant encore, malgré les pressions, à intégrer un programme qui s'apparente à un aveu de culpabilité qui pourrait leur coûter terriblement cher. Par Sylvie Belzer.
- De la place des riches dans les sociétés post-modernesLongue vie aux forfaits fiscaux: le conseil des Etats a sèchement refusé ce jeudi matin l'initiative populaire de la gauche qui propose de les abolir. Ce texte ne fera sans doute pas mieux devant le Conseil national, mais suscite beaucoup d'intérêt, parce qu'il s'inscrit dans la lignée des initiatives Minder, 1:12 ou encore pour imposer les successions. Il va jusqu'à questionner notre rapport à l'argent, aux grandes fortunes, et finalement à la place des super-riches dans notre société. Par Christian Favre, avec le débat entre Christian Levrat, conseiller aux Etats socialiste fribourgeois et président du Parti socialiste, Jacques-Simon Eggly, ancien conseiller national PLR genevois et Stéphane Benoit-Godet, rédacteur en chef du magazine "Bilan".