Signature
C'est le souci majeur des partis qui ont grandi trop vite: ils déboulent en nombre dans les parlements cantonaux ou fédéraux, se gargarisent de leur croissance, réelle, mais combien d'élus, dans le lot, peuvent faire valoir une étoffe d'homme, ou de femme, d'exécutif? La question n'a rien d'abstrait, surtout pas pour le plus puissant parti de Suisse, l'UDC. Le vécu de la section neuchâteloise est, à cet égard, emblématique: le seul leader de la formation, Yvan Perrin, élu au gouvernement, qui peut prendre la relève, affirmer des choix et se poser en vrai patron? C'est le vide derrière lui, que les hésitations et atermoiements en pleine affaire Legrix ne font que révéler et agrandir. Un électorat important, le parti a raflé 20 sièges aux dernières élections, un leader charismatique, et puis des réservistes loin d'être prêts pour assumer la relève. Le jeune Florian Robert-Nicoud, qui succédera probablement à Jean-Charles Legrix, n'a que 29 ans!