Le 12h30
Plusieurs arrestations ou condamnations ces dernières semaines en Tunisie inquiètent défenseurs des droits de l'homme et société civile. Le rappeur Weld El 15 condamné, puis un réalisateur inquiété, Nejib Abidi, 29 ans, cinéaste et ancien syndicaliste, connu pour avoir pris position contre le gouvernement de Ben Ali puis contre ceux qui lui ont succédé depuis le 14 janvier 2011: le point commun à chaque fois est que ces artistes dérangent le pouvoir en place par leurs propos ou leurs œuvres. Dans un pays en pleine mutation politique, la justice utilise un code pénal déjà en vigueur sous l'ancien président Ben Ali. Elle attend elle aussi, cette justice, de faire sa transition démocratique. Le reportage du correspondant de RTSinfo à Tunis, Thibaut Cavaillès.
Le sommaire de l’émission
- Enrico Letta demande la confiance au Parlement italienLe président du Conseil italien Enrico Letta s'est présenté ce mercredi matin devant le parlement pour demander un vote de confiance après la sortie de Silvio Berlusconi de son gouvernement de large union. L'incertitude demeure quant à l'issue de ce vote. Tout va dépendre du nombre de parlementaires de droite qui ne suivront pas les consignes de Silvio Berlusconi. Par le correspondant de RTSinfo à Rome, Eric Jozsef, avec l'interview d'Hervé Rayner, spécialiste de l'Italie contemporaine, chargé de recherche et d'enseignement à l'Université de Lausanne.
- Le Conseil fédéral veut garder la distinction entre viol et contrainte sexuelleLe Conseil fédéral refuse d’harmoniser viol et contrainte sexuelle dans le Code pénal. Dans une réponse à une interpellation du conseiller national Hugues Hiltpold (PLR/GE), le gouvernement a confirmé qu’il tenait à définir le viol comme étant la contrainte d'une personne "de sexe féminin" à subir "l'acte sexuel". La législation actuelle nie par conséquent les victimes masculines, et mène à une inégalité homme/femme. Par Thibaut Schaller.
- Billets de 1000 francs, Orell Füssli sur la selletteL'Imprimeur Orell Füssli pourrait bien se trouver dans le viseur des commissions des Finances du parlement. C'est un vol de billets de 1000 francs survenu l'an dernier, mais rendu public seulement mardi, qui est au cœur des interrogations. Ce silence avait été demandé par le ministère public de la Confédération, qui enquête depuis en toute discrétion. L'entreprise Orell Füssli, employée par la BNS, est déjà pointée du doigt, car depuis 2010 on attend la nouvelle série de billets de banque, repoussé à 2015. Par Alexandra Cohen.
- Le Jura fixe un salaire minimum dans le domaine de la venteC'est une première dans le canton du Jura: face à la sous-enchère salariale constatée dans le domaine de la vente de détail, le gouvernement jurassien a décidé de fixer des salaires minimums impératifs. Cette décision a été prise sur proposition de la Commission tripartite de libre-circulation des personnes. Elle a constaté de nombreux salaires inférieurs à 3000 francs, parfois même à 2000 francs. Les autorités vont donc imposer un salaire de 3020 à 3640 francs par mois suivant l'âge, la formation et l'expérience, soit le niveau de salaire du contrat type de travail qui n'était pas impératif jusqu'à maintenant. Pour le ministre de l'Economie, Michel Probst, il s'agissait d'envoyer un signal fort aux employeurs. Son interview.
- Neuchâtel vise la transparence pour le financement des partis politiquesLes partis politiques neuchâtelois devront révéler les noms de leurs donateurs. Le Grand Conseil a accepté mardi soir, par 59 voix contre 52, de modifier la Loi sur les droits politiques. Les partis et candidats aux élections devront rendre publique la liste des donateurs versant plus de 5000 francs. Les dons anonymes ou sous pseudonymes seront interdits. Et si le texte a passé la rampe du Parlement, c'est grâce aux vert'libéraux qui se sont ralliés à la gauche. Par Roger Guignard.
- Fracture numérique dans l'arrière-pays vaudoisDans le canton de Vaud, la grogne augmente contre Swisscom. Plusieurs villages de La Broye se plaignent de ne pas avoir une couverture internet suffisante. Un groupe de travail sur la connexion internet des petites communes s'est formé. Il regroupe environ 25 communes et se réunit ce mercredi soir. Pourquoi est-ce si important pour les petites communes d'avoir un débit internet à haute vitesse? L'interview de Christian Vuadens, cofondateur de ce groupe de travail.
- Le secteur de l'éducation particulièrement vulnérable à la corruptionL'éducation est la pierre angulaire de toute société, de son développement, et aussi un droit fondamental. Mais le secteur de l'éducation est un secteur dans lequel sévit fortement la corruption. Ce sont les conclusions que présentait mardi l'ONG Transparency International, avec un coût énorme pour la société. L'interview de Chantal Uwimana, directrice régionale de Transparency pour l'Afrique.
- La justice tunisienne a-t-elle une dent contre les artistes?Plusieurs arrestations ou condamnations ces dernières semaines en Tunisie inquiètent défenseurs des droits de l'homme et société civile. Le rappeur Weld El 15 condamné, puis un réalisateur inquiété, Nejib Abidi, 29 ans, cinéaste et ancien syndicaliste, connu pour avoir pris position contre le gouvernement de Ben Ali puis contre ceux qui lui ont succédé depuis le 14 janvier 2011: le point commun à chaque fois est que ces artistes dérangent le pouvoir en place par leurs propos ou leurs œuvres. Dans un pays en pleine mutation politique, la justice utilise un code pénal déjà en vigueur sous l'ancien président Ben Ali. Elle attend elle aussi, cette justice, de faire sa transition démocratique. Le reportage du correspondant de RTSinfo à Tunis, Thibaut Cavaillès.
- Shadi Al Shhadeh et la résistance par la cultureLa culture peut être un potentiel de résistance dans un pays en guerre. Une conférence sur ce thème sera donnée ce mercredi soir au Palais de Rumine à Lausanne, en collaboration avec le Musée cantonal des Beaux-Arts (MCBA)où des artistes syriens ou exilés exposeront leurs travaux dans un cabinet médical dès le 4 octobre. Il s'agit d'une dizaine d'artistes, jeunes et autodidactes pour la plupart. L'exposition, intitulée "Syrian Voices" (les voix syriennes) est mise sur pied notamment par une organisation laïque qui prône la non-violence, Zaytoon, créée par le cyberactitiviste Shadi Al Shhadeh. Il nous explique sa démarche en compagnie du médecin qui accueille cette exposition, Marie-Christine Gailloud Matthieu.