Le Journal du matin
Il y a quelques semaines, Yahoo annonçait sa décision de quitter son siège de Rolle pour se concentrer sur la Grande-Bretagne. Il faut dire que la concurrence fiscale est de plus en plus aiguë entre les Etats pour attirer les multinationales, alors que les conditions-cadres en Suisse ont perdu de leur attractivité. Fiscalité, logement, infrastructures: le coût d'une implantation en Suisse pour une multinationale a augmenté, ce qui pousse ces entreprises à réévaluer plus systématiquement leur choix. Par Sylvie Belzer.
Le sommaire de l’émission
- Journal de 06h00Présenté par Yann Amedro.
- L'école fribourgeoise en première ligne face à l'explosion démographiqueL'explosion démographique a une incidence directe dans les écoles du canton de Fribourg. Cette situation est particulièrement perceptible en Gruyère où - rien qu'en ville de Bulle - la commune vient d'inaugurer deux écoles primaires. Caractéristique de cette croissance de la population scolaire: de plus en plus d'enfants sont issus de l'immigration. A tous les niveaux de l'école obligatoire, des heures d'appui ou des "classes d'accueil" sont mises sur pied. Par Pierre Berset. Invitée: Isabelle Chassot, directrice de l'Instruction publique et présidente CDIP.
- Les œuvres d’entraide chrétiennes épinglent les banques suissesLes banques suisses sont à nouveau sur la sellette. Les œuvres d’entraide Pain pour le prochain, côté protestant et Action de Carême, côté catholique, les accusent de spéculer sur les denrées alimentaires et d’aggraver ainsi la faim dans le monde. Par Gabrielle Desarzens.
- Le business de la Ligue des championsLa Ligue des champions de football a débuté mardi soir, la finale est prévue le 24 mai prochain, et l'on connaît déjà les grands vainqueurs: l'UEFA et les clubs participants. Par Joël Robert.
- Vers un remède contre la gueule de boisLa révision de la loi sur l'alcool passe ce mercredi devant le Conseil national qui devra notamment se prononcer sur l'interdiction de vente entre 22 heures et 6 heures, voulue par les milieux de la prévention. Si la consommation excessive d'alcool est un défi pour les législateurs, elle l'est aussi pour certains scientifiques qui cherchent les moyens d’en atténuer les effets physiologiques. Sans grand succès pour l'instant.
- La pressePar Jean-François Moulin et Patrick Chaboudez.
- La réinsertion ne rime pas avec le laxismeLe drame d'Adeline suscite nécessairement des interrogations sur les failles du système pénitentiaire. Mais, comme après chaque horreur, l'émotion prend trop vite le pas sur la réflexion et piège les politiques. S'engouffrant dans la brèche ouverte par ces tragédies, les chantres du tout sécuritaire populiste désignent toujours le même coupable: une justice soi-disant laxiste. Cette fois c'est la philosophie de la réinsertion qui est visée. Croire que le durcissement de notre régime carcéral va automatiquement nous prémunir de ces drames c'est rassurant. Mais illusoire. Les modalités de la réinsertion sont certes à revoir. Mais les appels hâtifs de ces derniers jours à l'embastillement à jamais des criminels violents voire à la peine de mort sont les symptômes d'un mal plus profond. A savoir la méfiance toujours plus forte de notre justice dans son ensemble. Pourtant, si le durcissement était la solution miracle, ça se saurait. Les Etats-Unis avec le taux d'incarcération le plus élevé au monde serait donc le pays le plus sûr. Et les pays nordiques, avec leurs criminels dorlotés, seraient les coupe-gorges de l'Europe. Si nous voulions axer notre justice sous le seul angle de la punition des délinquants, il faudrait l'assumer jusqu'au bout. Et faire comme le Texas ou la Californie dont les budgets croulent sous le poids de leur système carcéral. On ne choisit pas la réinsertion faute de mieux. On la choisit parce qu'elle reflète nos valeurs. La notion de la perfectibilité de l'homme n'est ni gauchiste ni laxiste. Elle est humaniste. Certains criminels ne sauront être à la hauteur de cet idéal. Mais vouloir abandonner les fondements de notre système de justice pour ces cas exceptionnels, c'est faire injustice à nos valeurs démocratiques. Jordan Davis
- Charles Juillard, les références musicales du jour"Ma liberté de penser", Florent Pagny "Battle of Jericho", Hugh Laurie
- Journal de 07h00Présenté par Valérie Droux.
- Une application mobile pour dénoncer des pédophiles présumésUne application qui comprend les noms et les photos des pédophiles les plus recherchés dans le monde offre aussi la possibilité aux citoyens de faire état de tout comportement inhabituel de personnes, quelles qu’elles soient. Une simple pression du doigt sur l’écran permet aux possesseurs de l’app d’entrer directement en contact téléphonique avec des enquêteurs de la police américaine. Cette application fait écho aux nombreux sites web permettant de situer sur une carte géographique les pédophiles condamnés. Par Magali Philip.
- Le coût d'une implantation en Suisse pour les multinationales augmenteIl y a quelques semaines, Yahoo annonçait sa décision de quitter son siège de Rolle pour se concentrer sur la Grande-Bretagne. Il faut dire que la concurrence fiscale est de plus en plus aiguë entre les Etats pour attirer les multinationales, alors que les conditions-cadres en Suisse ont perdu de leur attractivité. Fiscalité, logement, infrastructures: le coût d'une implantation en Suisse pour une multinationale a augmenté, ce qui pousse ces entreprises à réévaluer plus systématiquement leur choix. Par Sylvie Belzer.
- Assemblée générale de l'ONU sur fond de crise syrienneLa 68e session de l'Assemblée générale des Nations unies a ouvert mardi à New York. Ce fut l'occasion pour les 193 membres des Nations unies de se pencher sur un ordre du jour chargé jusqu'à la fin du mois de décembre, avec naturellement le dossier syrien, ainsi que la délicate question du budget 2014/2015 de l'ONU. L'interview de Florian Irminger, responsable du lobbying et du bureau de Genève Human rights house foundation (HRHF), une coordination de maison de défense des droits de l'homme de l'Europe de l'Est, essentiellement financé par le DFAE et la Norvège.
- Les IVG ne coûtent-elles que quelques centimes aux assurés?Ce mercredi matin, Factuel s'intéresse à une déclaration d'Alain Berset, conseiller fédéral, ministre de l'Intérieur. Il relativisait l'un des arguments centraux des initiants à l'origine du texte "Financer l'avortement est une affaire privée", l'argument économique: "Dans le cas présent, nous parlons de quelques centimes par mois." Vrai ou faux?
- Fernand Cuche, agriculteur, ancien politicienLe scandale des lasagnes à la viande de cheval n'aurait-il servi à rien? Les partisans de plus de transparence, de traçabilité des aliments ont pris une gifle mardi au Conseil des Etats. La Chambre des cantons a refusé que l'origine de tous les ingrédients des produits transformés figure de manière obligatoire sur les étiquettes de nos denrées alimentaires. L'étiquetage se limitera donc à la dénomination du produit, aux ingrédients et au pays. Pourtant, au lendemain du scandale des lasagnes, les espoirs de certains politiques et de bon nombre de consommateurs étaient grands d'y voir un peu plus clair dans nos assiettes. Ancien conseiller national et ancien conseiller d'Etat neuchâtelois (Verts), agriculteur, Fernand Cuche est aussi ancien secrétaire général du syndicat Uniterre.
- Les marchés en mode "attente"Les principales places financières européennes ont fait du surplace mardi. Les marchés sont en mode "attente". Invité: Gianluca Tarolli, économiste de marché à la banque Bordier.
- Journal de 08h00Présenté par Coralie Claude.
- Biocarburants: a-t-on fait fausse route?Après l'Union européenne la semaine dernière, c'est au tour du Conseil national de mettre un coup de frein à la production de biocarburants. Sur quelle énergie faut-il miser pour la mobilité de demain? Invités: Lionel Perret, membre du bureau Planair, qui regroupe des ingénieurs-conseils en énergie et en environnement, Roger Nordmann, conseiller national socialiste vaudois, membre de la Commission de l'environnement et de l'énergie, président de Swiss Solar et vice-président de l'ATE et Hervé Naillon, conseiller en écologie industrielle, spécialiste du marketing éthique.