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Ils sont essentiels au fonctionnement de la justice, et pourtant ils pourraient à leur tour se retrouver sur le banc des accusés. Les experts psychiatres sont très critiqués au lendemain du meurtre de la jeune Marie à Payerne. On les accuse d'avoir sous-estimé la dangerosité du meurtrier et d'avoir ainsi favorisé sa remise en liberté. Et la conseillère nationale UDC Natalie Rickli va même jusqu'à proposer de les rendre pénalement responsables. Elle estime qu'il faut mettre fin à l'impunité dont jouissent aujourd'hui les experts. Ce discours a beaucoup été entendu ces derniers mois dans d'autres pays: en France, en décembre, une psychiatre a été condamnée pour la première fois parce qu'elle avait minimisé le danger que représentait un de ses patients. Et en Italie, en octobre, ce sont des sismologues qui ont été condamnés pour avoir sous-estimé les risques avant le séisme de L'Aquila. Alors, a-t-on raison de vouloir demander des comptes à ces experts? Un scientifique peut-il être condamné parce qu'il s'est trompé?