En Ligne Directe
C'est un message sévère adressé aux formations politiques de Suisse: selon une étude de l'ONG Transparency International, près de la moitié des Suisses considèrent aujourd'hui que leurs partis sont corrompus. Etonnant, car la Suisse n'a pas vraiment une image de république bananière. En revanche, et c'est un fait, elle a l'un des systèmes de financement des partis parmi les plus opaques d'Europe. Sans compter que nos parlementaires ont la liberté de siéger dans n'importe quel conseil d'administration. Et pour Transparency International, c'est cela qui entretient le climat de suspicion à l'égard des partis. On les soupçonne d'être trop dépendants des lobbys, d'être parfois financés par des investisseurs louches. Et la méfiance est telle qu'au mois d'avril dernier, alors que l'affaire Jérôme Cahuzac faisait les gros titres, le politologue vaudois François Cherix publiait une tribune pour dire qu'"il serait peut-être temps de se demander combien de Cahuzac gèrent la Suisse." Alors, pensez-vous que cette méfiance à l'égard des partis est justifiée? La corruption des partis en Suisse, est-ce un mythe, une idée fausse, ou bien une réalité?