Secret des lieux

Quand Adriana Conterio est arrivée pour la première fois à Genève, tout avait déjà l’air d’un conte. Des histoires qu’elle entendait dans son enfance italienne, elle en a gardé la chaleur. Pour "Secret des lieux", Adriana y ajoute le ton de la confidence et localise ses légendes dans sa ville d’adoption. Pour comprendre comment s’est formé le Lac Léman, il faut remonter loin dans le temps et loin dans le talon de la botte italienne. Pour savoir ce qui rend la rivière de l’Arve blanchâtre alors que son voisin le Rhône reste vert, écoutez les explications oniriques d’Adriana Conterio.

Le coup de foudre. Isabelle Laville-Borruat l’a vécu la première fois qu’elle assistait à une veillée de conte. Cette conterie était menée par Edith Montelle, conteuse et récolteuse de conte. Grâce au travail de récolte d’Edith Montelle, de nombreuses histoires et légendes romandes ont été sauvées de l’oubli. Elle nous raconte sa quête. Isabelle Laville-Borruat entretient cette flamme. Elle continue de relater les légendes ajoulotes par le biais de visites contées de Porrentruy et de l’Ajoie.

"L’oreille qui parle" c’est un pavillon de plus de 60 conteurs, pour autant de variétés de personnalités et de contes. Cette association vaudoise nous présente trois de ses magiciens des histoires: Sylvie, Christiane et René. Des entrailles salées de la montagne aux eaux habitées du lac Léman, ces trois retraités se font complices des nains et des sirènes. C’est promis, "L’oreille qui parle" ne taira rien.

Se servir du conte pour exercer sa prise de parole en public. Telle est la démarche du pasteur fribourgeois Olivier Fasel lors de ses premiers pas en direction des contes et légendes. Il ne les a plus quittés depuis.Ce "conteur-menteur" autoproclamé navigue entre les faits historiques et leurs versions édulcorées. Si bien qu’Olivier Fasel sait pourquoi le dragon du Gottéron continue à provoquer éboulements et glissements de terrain en Basse-Ville de Fribourg. Il affirme encore: c’est l’armailli qui est à l’origine de nos jours et de nos nuits, au matin du monde. Olivier Fasel vous donne sa parole de fabulateur.

Ces trois femmes se complètent à merveille. Priska et Audrey nous content les Valaisans d’avant: leurs labeurs, leurs valeurs, leurs croyances et leurs travers. Patricia nous guide. Elle raconte la vigne, le bois des mazots puis elle se tait et écoute la complainte des glaciers larmoyants.Des hauteurs de Martigny, Priska relate St-Théodule et son tonneau de vin intarissable situé aux hospices du Grand St-Bernard. Le suspense atteint son apogée lorsqu’Audrey nous confie les déboires d’un homme aviné au point de voir le regard de son épouse dans les yeux d’un chat sur la route qui le mène à Evolène.

Il y a vingt ans Fabienne Vuilleumier commençait à raconter. En fondant l’association "Parole", elle confirmait sa passion pour le conte. En enseignant l’art du conte, elle assure sa continuité. Mais ce n’est que récemment que Fabienne s’est liée d’amitié avec les histoires neuchâteloises. Aux vignes de la Béroche et de son égoïste fantôme succèdent un vannier menacé par un loup du Val-de-Travers. Autant d’occasions pour Fabienne Vuilleumier de se glisser dans la familiarité de ces personnages.