Ces femmes qui changent de monde

Pour une femme indépendante financièrement. (1/5)

Nadjet Briki est une des premières femmes ingénieure agronome d’Algérie. Son travail l’a amené à être régulièrement au contact des populations rurales. En 2004 elle fonde  l’association "Promotion et intégration de la femme rurale", et quelques années plus tard l’association pour la "Protection de la femme objet de violence".

Nadjet Briki est persuadée que le développement doit passer par les femmes, tout en s’inscrivant dans le respect des coutumes, des traditions et de la religion.

Quand "se développer" se conjugue au féminin. (2/5)

Les femmes sont longtemps restées invisibles dans les programmes de développement. Pourquoi et à quel moment cela a-t-il changé?

Christine Verschuur, responsable du pôle genre et développement à l’Institut des Hautes études internationales de développement à Genève, nous livre son expertise sur le sujet.

Le long chemin de la réforme du code de la famille.  (3/5)

Membre du collectif Maghreb-égalité, Nadia Aït Zaï est juriste, avocate et  présidente du Centre d’information et de documentation sur les droits de l’enfant et de la femme (Ciddef). Elle appartient à la génération qui a vu ses droits restreints par l’adoption en 1984 du code de la famille algérien. Ce code est basé sur la charia, donc sur une jurisprudence musulmane qui remonte à près de 1’000 ans.

Aujourd’hui elle travaille, entre autres, sur un plaidoyer pour l’égalité dans les successions en héritage. Un problème très disputé dans la société algérienne car actuellement le garçon hérite du double de la fille.

Sois un homme ma fille. (4/5)

Les valeurs considérées comme masculines telle que la force, l’intellectuel, la vitesse, sont souvent davantage valorisées que la vulnérabilité, l’émotionnel et la lenteur, considérées comme féminines. D’où vient cette suprématie ? Une solution aux crises que traversent nos sociétés ne serait-elle pas dans un rééquilibrage entre ces deux types de valeurs ? C’est la conviction de Valérie Colin-Simard.

Elevée par une mère féministe, elle gravit les échelons et devient journaliste à Canal +. Alors que tout semble lui sourire, elle tombe en dépression. Un long cheminement lui permettra de comprendre que cette dépression s’enracine dans la négation des valeurs féminines qu’elle a intégrées.

Aujourd’hui Valérie Colin-Simard est psychothérapeute, coach d’entreprise et écrivain.

Savantes musulmanes, mystiques chrétiennes: une mémoire confisquée. (5/5)

De nombreuses femmes ont contribué au développement de la compréhension intellectuelle et spirituelle des textes sacrées du christianisme comme de l’islam. Elles ont en commun d’être souvent tombées dans l’oubli.

Mohammed Akram Nadwi, spécialiste de l’islam et chercheur associé au Centre des études islamiques d’Oxford en Grande-Bretagne, a découvert – à sa grande surprise – près de 9'000 femmes musulmanes savantes. Ces "muhaddithats" enseignaient la religion aux hommes comme aux femmes, et émettaient des fatwas (des avis juridiques).

Audrey Fella a quant à elle co-écrit et dirigé le "Dictionnaire des femmes mystiques". Quelle est la spécificité de la mystique au féminin? Qu’est-ce que ces femmes ont apportés à la tradition chrétienne? Comment ont-elles été considérées par leurs contemporains?