Le Journal du matin
En Suisse, la liste de personnes en attente de greffes s'allonge. Selon les derniers chiffres de Swisstransplant, ils étaient 1288 fin mars à attendre un cœur, un foie ou un rein. La Suisse continue d'afficher l'un des taux de donneurs d'organes les plus faibles d'Europe. Alors, la Suisse lanterne rouge en la matière? Quelles solutions peuvent-elles être envisagées pour stimuler les dons? Faut-il instaurer le système du "consentement présumé" et donc inscrire tout le monde en tant que donneur d'organes par défaut? Dans le cadre de la révision de la loi fédérale sur la transplantation, cette solution du "qui ne dit mot consent" a été rejetée par le Conseil des Etats à la fin de l'année dernière. Elle est maintenant entre les mains du Conseil National. Faut-il faire de chaque individu un donneur d'organe présumé? Débat entre le docteur Franz Immer, directeur de Swisstransplant et Samia Hurts, membre de la Commission centrale éthique de l'Académie Suisse des Sciences Médicales (ASSM) et professeure à l'Institut d'éthique biomédicale de l'Université de Genève.
Le sommaire de l’émission
- Présenté par Yann Amedro
- Le renouveau du folklore suisse (4/10): Matthias LinckeLa musique folklorique suisse reprend des couleurs. Elle n’est plus figée dans le passé et n’étouffe plus sous le kitsch du nationalisme estampillé années 40. Mais ce nouveau folklore ne vient pas des montagnes, les musiciens qui lui redonnent vie sont urbains et ont d’abord été fascinés par les folklores d’ailleurs. Une série réalisée par Alain Croubalian. Tout petit déjà, Matthias Lincke dessinait des partitions dans les marges de ses cahiers d’école à Salzburg, la ville de Mozart, avant de découvrir le Bluegrass en Suisse avec les Kruger Brothers. Aujourd’hui, le jeune Autrichien, Zurichois d’adoption, est le "Giigemaa" - le violoneux d’antan qui passe de salles de bistro en mariages, pour entraîner la foule dans des danses tourbillonnantes. Il a ainsi dû faire des recherches dans les rares musiques transcrites aux XVIIe et XVIIIe siècles pour retrouver le fil de la tradition. Il rénove aujourd’hui le genre avec beaucoup de respect, même s’il peine à intéresser le public traditionnaliste.
- Guerre ouverte contre le terrorisme en TunisieLes autorités tunisiennes sont en train de livrer une guerre ouverte contre le terrorisme. Elles ont décidé le week-end dernier la fermeture immédiate de mosquées qu’elles estiment dirigées par des radicaux, de même que de médias qui appellent au djihad. Par Gabrielle Desarzens.
- Le rôle du médecin dans une équipe cyclisteLes coureurs du Tour de France bénéficient, dans leur équipe, de la présence d’un médecin. Sa présence est obligatoire dans l'équipe. Mais quel est son rôle précis? Par l'envoyé spécial de RTSsport sur le Tour de France, Patrick Délétroz.
- Les jeunes Romands de demain (4/10): la Suisse, ma familleIls ont entre 16 et 25 ans et c’est eux qui construiront la Suisse romande de demain. Ils sont sportifs d’élite, apprentis, jeunes entrepreneurs et certains déjà parents. Portrait de 10 jeunes qui vivent aujourd’hui en Suisse romande. Quel est leur parcours? Comment se voient-ils dans 20 ans? Ont-ils des craintes pour leur avenir? Comment vont-ils bâtir leur Suisse romande? Réponses sous forme de portraits. La Suisse, ma famille Cela fait deux ans que Saliou est arrivé en Suisse, en provenance de Guinée-Conakry. Il réside depuis dans un foyer de l'EVAM (Etablissement Vaudois d'Accueil des Migrants), en attendant que sa demande d'asile soit traitée à Berne. Durant cette période, il a tissé des liens avec ses camarades d’école et n'envisage pas de rentrer dans son pays.
- Par Simon Corthay et Georges Pop
- Slobodan Despot, les références musicales du jour"The song remains the same", Led Zeppelin "Sweet inspiration", The Derek Trucks Band
- Présenté par Valérie Droux
- Faut-il fixer des règles aux universités financées par des sociétés privées?La Suisse doit-elle fixer des règles aux universités qui acceptent d'être financées par des sociétés privées? La question fait débat dans les milieux académiques. Elle est à nouveau d'actualité depuis que l'Académie suisse des sciences médicales a annoncé que la caisse-maladie Helsana allait verser 2,5 millions pour un poste de professeur dans le domaine des soins palliatifs. On se souvient que les 100 millions versés par UBS à l'Université de Zurich ou encore que le partenariat entre Nestlé et l'EPFL ont aussi suscité des polémiques. Aujourd'hui, plusieurs professeurs tirent la sonnette d'alarme. Ils signent un texte dans lequel ils exigent l'élaboration de normes transparentes et d'un règlement strict pour toute université qui souhaite signer un partenariat avec une société privée. L'interview de Paul Dembinski, directeur de l'Observatoire de la Finance à Genève, enseignant à l'Université de Fribourg.
- Les défis de l'actu: on fait comment pour construire un ensemble comme le Lignon?Le Lignon ou les Avanchets à Genève, la Bourdonnette à Lausanne: autant de grands ensembles qui seraient aujourd'hui impossibles à construire. C'est du moins le constat du géographe Pierre Dessemontet, socialiste vaudois. Son défi consistait à retrouver un politicien actif à l'époque, un urbaniste impliqué dans la construction de vastes logements collectifs. Et comprendre comment il s'y prenait pour densifier. Et découvrez aussi le nouveau défi lancé Mathieu Fleury, directeur de la Fédération romande des consommateurs (FRC): trouver deux lieux de désintoxication numérique en Suisse.
- Soif d’indépendance (4/5): de nouveaux modèlesIndépendance de l'Ecosse en question en septembre prochain, refus récent par la Catalogne, débat récurrent au Québec, idée de création d'une République autonome en Crimée....Un vent d'autonomie souffle sur le monde, qui n'est pas nouveau mais qui revient en force. Les micronations, ou Etats indépendants autoproclamés envers et contre la mondialisation, se présentent comme un laboratoire de ces velléités de libertés politiques, idéologiques ou économiques voire culturelles. Une action forcément contestataire? Un autre monde, cela signifie-t-il forcément s'engager contre? L’analyse de plusieurs micronations autoproclamées le démontre mais cette action contestataire d’indépendance est souvent créatrice d’idées et de nouveaux modèles, aussi fantoches soient-ils! Par Estelle Braconnier, avec l'interview de Bruno Fuligni, historien, spécialiste des micronations et auteur de "L'Etat c'est moi", publié aux Editions de Paris (1998).
- Jean-Paul Clozel, CEO d’ActelionL'exil fiscal ou "inversion fiscale" des multinationales américaines: c'est la nouvelle grande tendance économique à la mode ces derniers mois. Pas une semaine ne s'écoule sans l'annonce d'un rachat multimilliardaire de société européenne basée dans un pays où l'impôt est doux. Ce phénomène est particulièrement marqué dans le secteur des pharma et des biotechnologies où - pour ne donner que quelques exemples - le laboratoire américain AbbVie s'apprête à avaler pour 49 milliards de francs le britannique Shire, dont le siège fiscal se situe en Irlande. Encore plus fou: l'anglais AstraZeneca a récemment repoussé une offre mirobolante de Pfizer, qui était prêt à mettre plus de 100 milliards de francs pour réduire ses impôts! Jean-Paul Clozel est le patron du plus grand laboratoire de biotechnologie d'Europe, Actelion, basé à Bâle.
- Retour au calme sur les marchésDepuis quelques jours, les places financières semblent confirmer un certain retour au calme. Invité: Serge Ledermann, directeur des investissements chez Retraites Populaires.
- Présenté par Coralie Claude
- Faut-il faire de chaque individu un donneur d'organe présumé?En Suisse, la liste de personnes en attente de greffes s'allonge. Selon les derniers chiffres de Swisstransplant, ils étaient 1288 fin mars à attendre un cœur, un foie ou un rein. La Suisse continue d'afficher l'un des taux de donneurs d'organes les plus faibles d'Europe. Alors, la Suisse lanterne rouge en la matière? Quelles solutions peuvent-elles être envisagées pour stimuler les dons? Faut-il instaurer le système du "consentement présumé" et donc inscrire tout le monde en tant que donneur d'organes par défaut? Dans le cadre de la révision de la loi fédérale sur la transplantation, cette solution du "qui ne dit mot consent" a été rejetée par le Conseil des Etats à la fin de l'année dernière. Elle est maintenant entre les mains du Conseil National. Faut-il faire de chaque individu un donneur d'organe présumé? Débat entre le docteur Franz Immer, directeur de Swisstransplant et Samia Hurts, membre de la Commission centrale éthique de l'Académie Suisse des Sciences Médicales (ASSM) et professeure à l'Institut d'éthique biomédicale de l'Université de Genève.