Alex Capus : "Le Roi d’Olten"
C’est un ensemble de chroniques oltenoises parues dans la presse entre 2002 et 2009. Une époque où le nom d’Alex Capus était inconnu des lecteurs de langue française.
Lors de leur publication en recueil en 2011, Anne Cuneo a aimé cette prose emplie d’humour et de tendresse au point de proposer ses services pour la traduction. Heureuse initiative : depuis, l’auteur franco-alémanique s’est imposé en terre francophone (dont la Suisse romande) avec deux romans à succès.
On l ‘appelle Toulouse. C’est un chat noir et blanc "qui a ses entrées et ses sorties dans toutes les maisons de la Vieille-Ville, comme s’il était le roi d’Olten". Olten, cité soleuroise où Alex Capus vit depuis son plus jeune âge, port d’attache sur l’Aar vers lequel il revient toujours après ses pérégrinations au long cours. C’est dire que l’écrivain connaît son territoire aussi bien que le chat qui se faufile derrière chaque porte.
A travers une vingtaine de brefs récits à l’écriture vagabonde, Capus dessine son itinéraire, à la fois topographique et intime. Au centre de la carte, la gare. Car Olten c’est bien connu est le nœud ferroviaire de la Suisse. Au 19e siècle, ce point nodal a fait de la ville un lieu de ralliement pour une population ouvrière venue des vallées voisines, parfois d’outre-frontière. "Pour devenir un Oltenois de souche, il y a quelque caractéristiques dont il ne faut pas faire preuve. Il faut éviter d’être hautain, de manifester un esprit de caste. Il faut être capable de comprendre la plaisanterie, et parfois la pratiquer".
A cette aune-là, Alex Capus est un Oltenois pure souche, lui qui a appris mieux que tout autre concitoyen ce qu’est le mentir vrai. Entre quelques souvenirs liés à ses jeunes années - lorsque l’Aar était le témoin de "toutes les choses importantes de sa vie" - l’écrivain évoque avec humour son travail d’écriture, parfois de faussaire. "Je continue inévitablement à traverser la Vieille-Ville en jurant que tout ce que je raconte est pur mensonge et faux de bout en bout".
Invité : Alex Capus
Lectures : Frédéric Lugon
Musique : Marc Berman (accordéon)
Réalisation : Jean-Marie Félix
Prise de son : Bastien Moeckli
Une nouvelle diffusion de l’émission Entre les Lignes à la Cité Festival de la Cité du 10 juillet 2015
Lors de leur publication en recueil en 2011, Anne Cuneo a aimé cette prose emplie d’humour et de tendresse au point de proposer ses services pour la traduction. Heureuse initiative : depuis, l’auteur franco-alémanique s’est imposé en terre francophone (dont la Suisse romande) avec deux romans à succès.
On l ‘appelle Toulouse. C’est un chat noir et blanc "qui a ses entrées et ses sorties dans toutes les maisons de la Vieille-Ville, comme s’il était le roi d’Olten". Olten, cité soleuroise où Alex Capus vit depuis son plus jeune âge, port d’attache sur l’Aar vers lequel il revient toujours après ses pérégrinations au long cours. C’est dire que l’écrivain connaît son territoire aussi bien que le chat qui se faufile derrière chaque porte.
A travers une vingtaine de brefs récits à l’écriture vagabonde, Capus dessine son itinéraire, à la fois topographique et intime. Au centre de la carte, la gare. Car Olten c’est bien connu est le nœud ferroviaire de la Suisse. Au 19e siècle, ce point nodal a fait de la ville un lieu de ralliement pour une population ouvrière venue des vallées voisines, parfois d’outre-frontière. "Pour devenir un Oltenois de souche, il y a quelque caractéristiques dont il ne faut pas faire preuve. Il faut éviter d’être hautain, de manifester un esprit de caste. Il faut être capable de comprendre la plaisanterie, et parfois la pratiquer".
A cette aune-là, Alex Capus est un Oltenois pure souche, lui qui a appris mieux que tout autre concitoyen ce qu’est le mentir vrai. Entre quelques souvenirs liés à ses jeunes années - lorsque l’Aar était le témoin de "toutes les choses importantes de sa vie" - l’écrivain évoque avec humour son travail d’écriture, parfois de faussaire. "Je continue inévitablement à traverser la Vieille-Ville en jurant que tout ce que je raconte est pur mensonge et faux de bout en bout".
Invité : Alex Capus
Lectures : Frédéric Lugon
Musique : Marc Berman (accordéon)
Réalisation : Jean-Marie Félix
Prise de son : Bastien Moeckli
Une nouvelle diffusion de l’émission Entre les Lignes à la Cité Festival de la Cité du 10 juillet 2015