Anne-Sophie Subilia : "Parti voir les bêtes"
Un homme d’âge mûr revient vivre au village de son enfance, dans une modeste cabane. Jour après jour, il appréhende par tous ses sens (dans tous les sens) cette campagne rattrapée par la logique urbaine.
Composé de fragments narratifs, ce deuxième roman d’Anne-Sophie Subilia met en évidence les interactions entre un paysage et ceux qui l’habitent.
Il a une quarantaine d’années. Il est revenu à la Gloye, coin de pays où son grand-père possédait une ferme aujourd’hui détruite. Ses explorations lui confirment un constat indéniable : l’urbanisation gagne peu à peu du territoire, le secteur tertiaire s’impose reléguant l’agriculture traditionnelle au second plan.
Tu as peur des moments transitoires – apparitions, disparitions – qui modifient l’état des choses. Tu veux que tout reste en état.
Ce tutoiement accompagne la totalité du récit sur le mode de l’intimité. Est-ce l’homme qui ainsi s’adresse à lui-même, qui interroge sa peur face à l’inéluctable bouleversement du monde ?
Et puis, notre homme se préoccupe aussi sur ce qu’il laissera après lui, après sa propre disparition. La paternité assurerait peut-être une pérennité.
Parti voir les bêtes, un petit livre précieux qui traduit le regard sensible d’une jeune auteure sur notre environnement.
Par Jean-Marie Félix
Lectures : Benjamin Kraatz
A lire : Anne-Sophie Subilia : Parti voir les bêtes, Editions Zoé
Une nouvelle diffusion de l’émission du 10 mai 2016
Composé de fragments narratifs, ce deuxième roman d’Anne-Sophie Subilia met en évidence les interactions entre un paysage et ceux qui l’habitent.
Il a une quarantaine d’années. Il est revenu à la Gloye, coin de pays où son grand-père possédait une ferme aujourd’hui détruite. Ses explorations lui confirment un constat indéniable : l’urbanisation gagne peu à peu du territoire, le secteur tertiaire s’impose reléguant l’agriculture traditionnelle au second plan.
Tu as peur des moments transitoires – apparitions, disparitions – qui modifient l’état des choses. Tu veux que tout reste en état.
Ce tutoiement accompagne la totalité du récit sur le mode de l’intimité. Est-ce l’homme qui ainsi s’adresse à lui-même, qui interroge sa peur face à l’inéluctable bouleversement du monde ?
Et puis, notre homme se préoccupe aussi sur ce qu’il laissera après lui, après sa propre disparition. La paternité assurerait peut-être une pérennité.
Parti voir les bêtes, un petit livre précieux qui traduit le regard sensible d’une jeune auteure sur notre environnement.
Par Jean-Marie Félix
Lectures : Benjamin Kraatz
A lire : Anne-Sophie Subilia : Parti voir les bêtes, Editions Zoé
Une nouvelle diffusion de l’émission du 10 mai 2016