Philippe Besson, Les passants de Lisbonne, Julliard
Elle vient de perdre son mari dans un terrible séisme survenu à San Francisco. Lui s’est fait quitter abruptement par son jeune amant portugais. Elle et lui se rencontrent dans le bar d’un hôtel lisboète au charme suranné.
En évoquant cette rencontre nimbée de "saudade", Philippe Besson ausculte le moindre mouvement des cœurs face à la perte de l’être aimé. Sensible et plein de tact.
Y a-t-il une hiérarchie dans la souffrance des cœurs ? La mort accidentelle d’un mari est-elle plus dramatique qu’une rupture amoureuse ? A ces questions, l’auteur répond avec la subtilité qu’on lui connaît à travers le rapprochement fugace de deux êtres désemparés.
Elle se nomme Hélène, elle est parisienne. Son mari architecte a disparu dans le Big One, tremblement de terre qui a décimé la côte ouest des Etats-Unis. A distance, en regardant les images de télévision, Hélène n’a pu qu’assister impuissante à la catastrophe. Elle a d’abord cherché des traces de vie de son mari, avant de se résoudre à n’obtenir que des preuves concrètes de mort.
Il s’appelle Mathieu. Il vit entre Paris et Lisbonne où il enseigne la littérature. Il a été quitté par un jeune étudiant devenu son amant. Depuis, Mathieu erre dans les rues et le port de la ville côtière, en quête d’aventures et d’oubli.
Au fil de leurs rencontres quotidiennes, Hélène et Mathieu vont se lier d’une estime réciproque. Chacun écoute, sans jugement, simplement disponible à la détresse de l’autre. Chacun se raconte avec la sincérité que procure le désespoir. L’estime mutuelle devient alors fraternité.
En arrière-fond, les bruissements d’une ville intranquille, suintant de mélancolie, si bien évoquée par Pessoa.
Un disparu est un disparu. Peu importent les circonstances de la disparition. A la fin, ce qui compte, c’est qu’on est seul, affreusement seul. Dépareillé. Démuni.
Par Jean-Marie Félix
Lectures : Frédéric Lugon
A lire : Philippe Besson : Les Passants de Lisbonne, Editions Julliard
Une nouvelle diffusion de l’émission du 5 janvier 2016
En évoquant cette rencontre nimbée de "saudade", Philippe Besson ausculte le moindre mouvement des cœurs face à la perte de l’être aimé. Sensible et plein de tact.
Y a-t-il une hiérarchie dans la souffrance des cœurs ? La mort accidentelle d’un mari est-elle plus dramatique qu’une rupture amoureuse ? A ces questions, l’auteur répond avec la subtilité qu’on lui connaît à travers le rapprochement fugace de deux êtres désemparés.
Elle se nomme Hélène, elle est parisienne. Son mari architecte a disparu dans le Big One, tremblement de terre qui a décimé la côte ouest des Etats-Unis. A distance, en regardant les images de télévision, Hélène n’a pu qu’assister impuissante à la catastrophe. Elle a d’abord cherché des traces de vie de son mari, avant de se résoudre à n’obtenir que des preuves concrètes de mort.
Il s’appelle Mathieu. Il vit entre Paris et Lisbonne où il enseigne la littérature. Il a été quitté par un jeune étudiant devenu son amant. Depuis, Mathieu erre dans les rues et le port de la ville côtière, en quête d’aventures et d’oubli.
Au fil de leurs rencontres quotidiennes, Hélène et Mathieu vont se lier d’une estime réciproque. Chacun écoute, sans jugement, simplement disponible à la détresse de l’autre. Chacun se raconte avec la sincérité que procure le désespoir. L’estime mutuelle devient alors fraternité.
En arrière-fond, les bruissements d’une ville intranquille, suintant de mélancolie, si bien évoquée par Pessoa.
Un disparu est un disparu. Peu importent les circonstances de la disparition. A la fin, ce qui compte, c’est qu’on est seul, affreusement seul. Dépareillé. Démuni.
Par Jean-Marie Félix
Lectures : Frédéric Lugon
A lire : Philippe Besson : Les Passants de Lisbonne, Editions Julliard
Une nouvelle diffusion de l’émission du 5 janvier 2016