Les matinales d'Espace 2

Tous les empires se ressemblent, et tous sont différents. Enver Pasha - Hideki Tojo - Hitler - Mussolini - Ceausescu - Kadhafi - Saddam Hussein - Somoza ou encore Laurent-Désiré Kabila. Ces dictateurs "caliguliens" et universels, ressemblent à une faucheuse, dévoreuse de la dignité humaine. De toute évidence sans connaître le "Caligula" de Camus, ils sont des avatars réincarnés de ce César antique et tellement actuel. Mais inexorablement, comme le Phénix renaît de ses cendres, quand l’un d’entre eux s’en va, un autre réapparaît inévitablement. Il y a quelque chose d’immoral et de monstrueux dans le pouvoir totalitaire, mais cela fascine depuis le commencement du monde.

A voir au Pulloff Théâtres, Rue de l'Industrie 10/ 1005 Lausanne, du 1er au 20 mars 2016, mise en scène Jean-Gabriel Chobaz. Rencontre avec Frank Michaux, acteur.

L’artiste Mingjun Luo est née en Chine en 1963. À la suite de ses études, consacrées principalement à la peinture à l’huile, elle devient assistante à la Faculté des beaux-arts de l’Université Normale du Hunan et participe à plusieurs expositions en Chine. Elle s’installe en Suisse dès 1987. L’émigration s’accompagne de la perte de sa nationalité chinoise, comme le requiert la politique de son pays.

"Ici et maintenant", Mingjun Luo, Musée d’art de Pully, jusqu’au 16 mai 2016. L’artiste est au micro de Florence Grivel.

Antécédence
Si les poètes romands se sont volontiers fondus dans le moule de l’exigence poétique à la française, depuis Ramuz, en revanche, l’audace d’une langue singulière est revendiquée par plusieurs poètes et poétesses comme José-Flore Tappy et Mary-Laure Zoss, toutes deux lauréates du Prix de Poésie Ramuz en 1983 et 2007.
Par Bruno Séribat et Christian Ciocca