Bern ist überall - un collectif d'auteurs fous de parole
Bern ist überall voit le jour en 2003. Quelques auteurs, alémaniques, tessinois, romands et même grison se piquent de partager le plaisir de dire leurs textes. Au fil des ans, le groupe évolue. Mais toujours le même enjeu : sur quelques notes de musique, donner à entendre la musicalité des mots, des langues.
Autour de la table, au micro de Florence Grivel et Martine Béguin, on retrouve aujourdʹhui les auteurs Laurence Boissier, Pedro Lenz, Ariane von Graffenried et Antoine Jaccoud ; et les musiciens Michael Pfeuti et Christian Brantschen. On évoque leurs débuts, lʹaventure du CD " Cuisine ", enregistré en cuisine ; celle du CD " Renens ", enregistré à Renens avec leurs habitants. Et lʹaventure toute récente de Bern ist überall au Kosovo, où ils ont échangé avec des auteurs albanais. Une aventure humaine, littéraire et politique.
Et on ne se prive pas, bien sûr de les entendre en live, pour un florilège de leurs textes récents.
Autour de la table, au micro de Florence Grivel et Martine Béguin, on retrouve aujourdʹhui les auteurs Laurence Boissier, Pedro Lenz, Ariane von Graffenried et Antoine Jaccoud ; et les musiciens Michael Pfeuti et Christian Brantschen. On évoque leurs débuts, lʹaventure du CD " Cuisine ", enregistré en cuisine ; celle du CD " Renens ", enregistré à Renens avec leurs habitants. Et lʹaventure toute récente de Bern ist überall au Kosovo, où ils ont échangé avec des auteurs albanais. Une aventure humaine, littéraire et politique.
Et on ne se prive pas, bien sûr de les entendre en live, pour un florilège de leurs textes récents.
Le sommaire de l’émission
- Émission entière
- Vivre entre deux languesComment et pourquoi certains auteurs, établis en Suisse ou en France, ont-ils choisi de quitter leur langue maternelle pour adopter le français comme langue dʹécriture ? Quel charme particulier voient-ils dans notre langue ? Que leur reste-t-il de leur langue dʹorigine, comment teinte-t-elle leur rapport à lʹécriture, à lʹoralité ?
Ces questions sont celles que Geneviève Bridel et Jean-Marie Félix posent à leurs invités : les écrivains et écrivaines Daniele Maggetti, Bessa Myftiu, Shumona Sinha et Marius Popescu, ainsi que la traductrice Eva Antonnikov, qui elle aussi a choisi le français comme langue seconde, après le russe, lʹallemand et lʹanglais. Le français comme langue dʹélection est un thème qui lui est cher, dans la traduction.
Avec à leur côté, les performances et lectures de Bern ist überall, collectif dʹauteurs suisses qui glissent avec aisance dʹune langue nationale à lʹautre. - Parler entre les langues - expo "Babel à Genève"Barbara Cassin est philosophe. Elle se passionne pour le " parler entre les langues ". Cʹest le sujet de la passionnante exposition quʹelle a mise en scène à la Fondation Bodmer de Genève. Visite guidée en sa compagnie, au micro de David Collin.
- Le poids des mots - le pouvoir des motsLaurence Difélix et Jean-Marie Félix reçoivent Abdelhak Elghezouani, psychologue psychothérapeute exerçant au sein de lʹassociation Appartenances, travaillant à lʹaccueil des migrants, et leur offrant lʹaccompagnement thérapeutique dont ils peuvent avoir besoin après un parcours de vie parfois dramatique. On parle du pouvoir de mots, de lʹinsulte avec Caroline Dayer, chercheuse à la Faculté de Psychologie et des sciences de lʹéducation à Genève. De la glottophobie, ou discrimination que lʹon peut subir selon son accent ou sa langue avec Philippe Blanchet, sociolinguiste. Pour illustrer ces propos, lʹéchange fait encore place à un reportage de Laurence Difélix, qui donne voix à Nathalie Bennoun, psychologue et Zorica Glauser, interprète communautaire, qui évoquent le délicat travail de thérapeute lorsquʹil sʹagit de choisir le mot juste pour dire la blessure ou la guérison. Avec les mots choisis des auteurs de Bern ist überall, qui excellent dans le spoken word, mot porté qui fait mouche.
- Langues secrètes - langues inventéesAnik Schuin et Florence Grivel nous emmènent au-delà des si nombreuses langues connues que nous entendons dans notre pays.
En 1967, le cabarettiste Franz Hohler présentait sur scène le " Totemügerli ", une historiette de son cru dans une langue très personnelle, en faux zurichois. Cinquante ans plus tard, la performance fait rire tout autant et a été traduite en faux français, anglais, romanche, italien et...zürichois. En direct, Camille Lüscher nous en fera entendre la version " française ", de son crû.
Changement de cap, et dʹépoque, avec Marinette Matthey, linguiste et professeur à lʹUniversité de Grenoble-Alpes. Nous découvrons avec elle une langue secrète : celle inventée par lʹabbesse Hildegarde von Bingen, la Lingua Ignota,. Enfin, un reportage dans le vieux quartier bernois de la Matte nous initie au Matteänglisch, système de communication mis au point au 14e siècle et cʹest le président de lʹassociation qui œuvre à sa transmission, Peter Hafen, qui nous guidera dans ce jeu avec une langue devenue symbole identitaire du quartier. - Bern ist überall - un collectif d'auteurs fous de paroleBern ist überall voit le jour en 2003. Quelques auteurs, alémaniques, tessinois, romands et même grison se piquent de partager le plaisir de dire leurs textes. Au fil des ans, le groupe évolue. Mais toujours le même enjeu : sur quelques notes de musique, donner à entendre la musicalité des mots, des langues.
Autour de la table, au micro de Florence Grivel et Martine Béguin, on retrouve aujourdʹhui les auteurs Laurence Boissier, Pedro Lenz, Ariane von Graffenried et Antoine Jaccoud ; et les musiciens Michael Pfeuti et Christian Brantschen. On évoque leurs débuts, lʹaventure du CD " Cuisine ", enregistré en cuisine ; celle du CD " Renens ", enregistré à Renens avec leurs habitants. Et lʹaventure toute récente de Bern ist überall au Kosovo, où ils ont échangé avec des auteurs albanais. Une aventure humaine, littéraire et politique.
Et on ne se prive pas, bien sûr de les entendre en live, pour un florilège de leurs textes récents. - Les mots qu'on perd: une aventure dans le cerveauLe professeur Laurent Cohen, Sherlock Holmes de la neurologie, nous fait découvrir, au micro de Sarah Dirren et Florence Grivel, le chemin du langage dans notre cerveau. Comment il se constitue, où il se situe, et comment on peut le perdre, suite à un accident vasculaire, une tumeur ou une maladie dégénérative. Françoise Héritier, anthropologue récemment disparue, nous revient grâce à nos archives pour évoquer le goût des mots. Et Marie Favre nous offre, en complément, un reportage à lʹEMS de Zambotte, près de Savièse. Un home où musique, patois, sonorités familières redonnent aux anciens le plaisir de dire.