Catherine Colomb, personnages comme sortis du brouillard

Marie-Louise Reymond-Colomb que ses lecteurs connaissent sous le nom plus simple de Catherine Colomb est avec Monique Saint-Hélier lʹune des grandes figures de la littérature en Suisse romande. Toutes deux appartiennent à la même génération de la toute fin du 19e siècle. Signe particulier en ce qui concerne notre portrait du jour : Marie-Louise Colomb a obtenu sa licence de lettres à lʹUniversité de Lausanne en 1916, avec une seule autre femme dans le canton. Dès 1913, elle fit un séjour mémorable en Angleterre dont elle gardera une vive impression et sympathie que Paris, découverte en 1917, ne ternira pas. Dès 1921 pourtant, elle sʹest définitivement établie dans le canton de Vaud et de 1946 à sa mort, en 1965 habita un domaine à Prilly où elle put écrire en privé, dans la solitude, élaborant une œuvre profonde et originale quʹelle refusait dʹassimiler au Nouveau Roman quʹelle ne lisait pas.

Par Christian Ciocca
Avec la collaboration de Jean-Philippe Zwahlen