Jean Rouaud: "La Splendeur escamotée de frère Cheval"

Depuis que, à lʹâge de sept ans, la tuberculose lʹa obligé à rester confiné dans lʹobscurité dʹune chambre pendant des semaines, Jean Rouaud demeure fasciné par les fresques des grottes ornées. Avec une pensée poétique excluant toute approche scientifique, lʹauteur tente de saisir le geste initial de ces "mains dʹor" qui pendant vingt-cinq-mille ans ont peint et gravé un bestiaire magique dans les profondeurs de la terre. Pour qui, pourquoi?
Là où certains voient un simple tableau de chasse, le poète décèle une relation sacrée avec les forces de la nature. Ainsi, un cheval orné de sa crinière serait-il la figure transposée du soleil, cavalant dʹun horizon à lʹautre.
Déroulant la prose ample et sinueuse quʹon lui connaît, Jean Rouaud adresse à ses frères artistes dʹun autre temps un hommage admiratif et poétique.


Par Jean-Marie Félix
Lectures: Frank Semelet
A lire: Jean Rouaud: "La Splendeur escamotée de frère Cheval ou Le secret des grottes ornées", Editions Grasset