Jean-Luc Bideau et Bulle Ogier, dans La Salamandre, d'Alain Tanner, sorti en 1971.
Archives du 7eme Art/Photo12
AFP [AFP - Archives du 7eme Art/Photo12]

La Salamandre, Alain Tanner, 1971

Tourné deux ans après "Charles mort ou vif", première fiction du cinéaste romand, Léopard dʹor à Locarno, "La Salamandre" est un chef-dʹœuvre qui appartient au mouvement du Nouveau Cinéma Suisse, celui du Groupe 5 qui incarne un renouveau dʹécriture cinématographique à lʹaube des années 1970.

Bulle Ogier, Jean-Luc Bideau et Jacques Denis y composent un trio étonnant, surfant sur les promesses de mai 68, sur la liberté, touchant du doigt le désenchantement postrévolutionnaire des années 1970.

Film en couleur noir et blanc est-il annoncé dans le générique, tourné en 16 mm, gonflé en 35 mm, "La Salamandre" compose avec ses tous petits moyens de production pour nous offrir un regard sur la Suisse de 1971. Cʹest un regard presque documentaire, drôle, tendre, acéré aussi, nostalgique, que nous propose le cinéaste.

Le film rencontre un succès considérable en Suisse et à lʹétranger, en France comme aux Etats-Unis.

Il est temps dʹaller à la rencontre des protagonistes de cette histoire: Rosemonde, Pierre et Paul, et de refaire… un peu… le monde à la manière de Tanner.

REFERENCES

Histoire du cinéma suisse 1966-2000, sous la direction dʹHervé Dumont et de Maria Tortajada, Tome 1, Edition Cinémathèque suisse et Gilles Attinger

Alain Tanner, Ciné-Mélanges, Seuil, 2007
La Salamandre, Alain Tanner, 1971