Ueli Maurer, lʹhomme qui valait 5 milliards
Et si on parlait dʹargent...? Pas nʹimporte quel argent, lʹargent public. Tenez, cette semaine on a appris que comme dʹhabitude depuis au moins dix ans, les comptes de la Confédération ont bouclé avec un confortable excédent : 5 milliards, de francs figurez-vous, 5 milliards au lieu des 250 millions de déficit prévus. La bouche en coeur, comme un premier de classe venu toucher en rougissant le prix dʹexcellence, le conseiller fédéral Ueli Maurer a expliqué que tout cela était dû à des recettes fiscales non prévues.
Quoi? Dans un pays qui compte bientôt plus dʹéconomistes que de paysans, des banques en pagaille, des instituts de prévisions, universitaires ou pas. Dans un pays où Harpagon, lʹavare héros de Molière, est comme un 8ème conseiller fédéral, on nʹaurait pas vu venir ce pactole? Permettez quʹon sʹesclaffe bruyamment, quʹon demande des comptes, cʹest le cas de dire.
Faire croire quʹon est pauvre ou quʹon pourrait lʹêtre, relève dʹun raisonnement plus politique et plus machiavélique quʹil y paraît. Cʹest dʹabord justifier les plans dʹéconomies, devenus comme un mantra, - en Suisse, on économise sans très bien savoir pourquoi mais on économise, selon le principe que la seule source dʹangoisse cʹest ce quʹon ne connaît pas, lʹavenir: Uli Maurer achète donc de lʹavenir en lançant de sévères plans dʹéconomies dont dʹailleurs il ne veut pas dévier : lʹagriculture, la défenses, lʹAVS.
Et puis, dire à longueur dʹannées que lʹÉtat est pauvre ou au moins quʹil pourrait lʹêtre, ça vous plante un décor politique. Car à chaque hypothétique dépense, on brandit la conséquence que ça coûte. Il y a pourtant file dʹattente au guichet : LʹÉtat pourrait éradiquer la pauvreté, investir dans la formation. Mais non, le guichet dʹUeli Maurer est fermé pour cause dʹinventaire, lʹÉtat est trop occupé à compter ses sous.
Cʹest grave, docteur ? Oui cʹest grave et cʹest là que se niche le machiavélisme dʹUeli Murer parce qu'en lʹoccurrence, lʹÉtat abandonne sans bruit, ce qui est pourtant son rôle: redistribuer, oui, redistribuer, tant soit peu, la richesse produite par ses entreprises et ses citoyens.
Quoi? Dans un pays qui compte bientôt plus dʹéconomistes que de paysans, des banques en pagaille, des instituts de prévisions, universitaires ou pas. Dans un pays où Harpagon, lʹavare héros de Molière, est comme un 8ème conseiller fédéral, on nʹaurait pas vu venir ce pactole? Permettez quʹon sʹesclaffe bruyamment, quʹon demande des comptes, cʹest le cas de dire.
Faire croire quʹon est pauvre ou quʹon pourrait lʹêtre, relève dʹun raisonnement plus politique et plus machiavélique quʹil y paraît. Cʹest dʹabord justifier les plans dʹéconomies, devenus comme un mantra, - en Suisse, on économise sans très bien savoir pourquoi mais on économise, selon le principe que la seule source dʹangoisse cʹest ce quʹon ne connaît pas, lʹavenir: Uli Maurer achète donc de lʹavenir en lançant de sévères plans dʹéconomies dont dʹailleurs il ne veut pas dévier : lʹagriculture, la défenses, lʹAVS.
Et puis, dire à longueur dʹannées que lʹÉtat est pauvre ou au moins quʹil pourrait lʹêtre, ça vous plante un décor politique. Car à chaque hypothétique dépense, on brandit la conséquence que ça coûte. Il y a pourtant file dʹattente au guichet : LʹÉtat pourrait éradiquer la pauvreté, investir dans la formation. Mais non, le guichet dʹUeli Maurer est fermé pour cause dʹinventaire, lʹÉtat est trop occupé à compter ses sous.
Cʹest grave, docteur ? Oui cʹest grave et cʹest là que se niche le machiavélisme dʹUeli Murer parce qu'en lʹoccurrence, lʹÉtat abandonne sans bruit, ce qui est pourtant son rôle: redistribuer, oui, redistribuer, tant soit peu, la richesse produite par ses entreprises et ses citoyens.