Deux des vingt étudiants ayant participé à l'atelier radio de Jérôme Boruszewski à lʹInstitut de journalisme de Birmanie (MJI) en novembre 2018. [Christine Tamalet]

La liberté malgré tout

En novembre dernier à Rangoon, Jérôme Boruszewski a animé pendant deux semaines un atelier radio à lʹInstitut de journalisme de Birmanie (MJI), la seule école de journalisme indépendante du pays. Avec vingt étudiants au tout début de leur seule année de formation ils ont écrit, imprimé et distribué ensemble un journal culturel de 12 pages, ceci à lʹoccasion du 6e Festival de films de patrimoine Memory!,qui projetait une soixantaine de films sur le thème suivant: "presse et démocratie".
Nouveaux venus, les étudiants nʹavaient jamais écrit un article sur un sujet politique, et nʹavaient jamais touché un micro. Avec lʹaide de Jérôme, ils ont mis en sons certains reportages quʹils avaient préparés pour leur journal. Des reportages qui traitent de thèmes aussi sensibles que la censure au cinéma. Jérôme Boruszewski a laissé une liberté presque entière aux étudiants. La seule limite imposée: ne pas avoir d'ennuis avec la justice, dʹautant que le pouvoir birman restreint la liberté dʹexpression quand les médias sʹattaquent aux "mauvais sujets".
Avec leur fraîcheur, leur audace, quelques peurs aussi, mais beaucoup de motivation, les étudiants et futurs journalistes se sont frottés au bureau de la censure et aux officiels du gouvernement. Ils ont prouvé que, sans grande expérience, et même dans un régime autoritaire, les journalistes jouissent dʹune grande marge de manœuvre.
Un documentaire écrit et réalisé par Jérôme Boruszewski, journaliste-correspondant de la RTS dans plusieurs pays.
Merci aux traducteurs : May Thet Zaw, Aindra Su Paing et Khant Myo Aung.
Un grand merci aussi aux nombreuses lectrices et lecteurs des traductions à Lausanne et ailleurs.
Enregistrements additionnels : Didier Rossat
Mixage final : Gérald Wang
Une production du LABO, David Collin
Crédit photo : Christine Tamalet

Nouvelle diffusion de l'émission du 17 mars 2019.
La liberté malgré tout