C’est un secret bien gardé, peu de documents officiels, tous détruits à la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Un projet démentiel du régime nazi: assurer l’avenir du IIIe Reich par la "création" de bébés aryens, nés dans les Lebensborn. Des bébés parfaits, avec des yeux bleus, des cheveux blonds et une ascendance estampillée compatible avec l’eugénisme nazi. Comme si la vie n’était qu’arithmétique. Pour son deuxième roman, "La race des orphelins chez Belfond", Oscar Lalo plonge dans une mémoire effacée et nous livre un récit dans un récit glaçant et fragile l’histoire d’une femme à la recherche de ses origines. Une histoire vécue comme honteuse et traumatisante pour ces orphelins, arrachés à leurs parents biologiques et marqués du sceau de l’infamie, des nazis avant d’être des bébés. Pourquoi exhumer cette douloureuse mémoire et comment résonne-t-elle avec notre présent?