Zanzibar

Première partie - Zakir Hussain, le dialogue des traditions classiques de lʹInde
Concert enregistré le 19 avril 1999 à lʹOctogone de Pully.
Elevé dans la tradition hindoustanie, la musique classique de lʹInde du Nord, Zakir Hussain est un des tout premiers et des très rares maîtres du tabla à sʹêtre plongé avec la même passion et le même succès dans lʹaccompagnement rythmique de la musique karnatique, la tradition du sud du pays. En compagnie de duo " familiaux " particulièrement représentatifs de cette tradition-là, T.H. Vikkuy Vinayakram et son fils V. Selvaganesh aux percussions et les frères Ganesh et Kumaresh aux violons, il en livre ici une démonstration éblouissante. En janvier 2023, Zakir Hussain a été honoré par le Padma Vibhushan, la deuxième plus importante distinction civile de république de lʹInde, décernée pour service exceptionnel et distingué à lʹétat indien.


Deuxième partie - Shakti, souvenirs dʹune révolution musicale
Concert enregistré le 5 juillet 1975 au collège de South Hampton, Long Island, USA.
Lorsquʹen 1973, le guitariste de jazz John McLaughlin rencontre pour la 1ère fois le percussionniste indien Zakir Hussain, ni lʹun ni lʹautre nʹa conscience que de leurs premiers échanges musicaux va naître un projet artistique révolutionnaire. Premier dialogue historique à un tel niveau de virtuosité et de fusion, non seulement entre lʹoccident et lʹorient, mais également entre les deux grands traditions musicales indiennes, hindoustanie au nord et karnatique au sud, le groupe Shakti fête son 50ème anniversaire. Mais avec ce concert-ci, on revient sur le premier casting historique du groupe.
Avec John McLaughlin, guitare ; L. Shankar, violon ; T.H. Vikku Vinayakram, ghatam, mridangam ; Zakir Hussain, tabla ; Ramnad V. Raghavan, mridangam.

1ère partie : lʹensemble Hamid Ajbar, mariage des traditions flamenca et arabo-andalouse
Concert enregistré le 4 juillet 2024 en lʹéglise du Collège St-Michel, à Fribourg, dans le cadre du Festival International des Musiques Sacrées.
Formé dès son plus jeune âge aux rituels soufis du nord du Maroc, Hamid Ajbar se lance à 12 ans dans lʹétude du chant et du violon. Plus tard, il enseigne pendant plusieurs années dans le cadre du Conservatoire de musique de Chefchaouen. Sa spécialité, cʹest cette musique que dans le Maghreb on appelle andalouse parce quʹelle est lʹhéritage de cette civilisation dʹAl-Andalous qui sʹest développée dans lʹEspagne musulmane du 8ème au 15ème siècles. Mais comme beaucoup de mélomanes du nord du Maroc, Hamid Ajbar est également un amateur de flamenco et de musique ancienne européenne. En 1996, il déménage à Grenade et collabore avec Paco de Lucía, José Mercé, Carmen Linares, Ana Reverte, Eduardo Paniagua et Luis Delgado. A partir de 2015, il se produit avec ses propres ensembles.
Avec Hamid Ajbar, chant et direction ; Alberto Funes, chant flamenco ; Puchero, guitare ; Mohamed Ahaddaf, oud ; Abderrahim Semlali, violon ; Fauzia Benedetti, flûte ; Emad Ghajjou et Udo Demandt, percussions.


2ème partie : Isabelle Courroy, un éloge de lʹoblique
Dans les Balkans et en Anatolie, le kaval est depuis toujours lʹinstrument privilégié des bergers. C'est une flûte oblique à embouchure libre, modeste et rustique par sa forme, mais riche dʹun extraordinaire potentiel expressif. Spécialiste de cet instrument, la flûtiste française Isabelle Courroy est historiquement la première femme à en jouer professionnellement. Entre compositions personnelles inspirées des différentes traditions auxquelles elles sʹest initiées, arrangements personnels de leurs répertoires et expérimentations contemporaines, le label français BUDA Musique publie cet automne un triple albums de ses oeuvres, réunissant deux opus plus anciens, confluence#1 et #2, à un troisième inédit, confluence #3, sous un titre qui évoque tant le parcours artistique dʹIsabelle Courroy que son instrument : " un éloge de lʹoblique "

1ère partie : lʹensemble Golshan, un jardin de fleurs persanes
Concert enregistré le 5 juillet 2024 en lʹéglise du Collège St-Michel, à Fribourg, dans le cadre du Festival International des Musiques Sacrées.
Asareh Shekarchi est la fille dʹun fameux maître de la vièle kamânche auprès duquel elle a a étudié cet instrument avant de se concentrer à lʹart du chant et de la composition. Aux luths târ et setâr, Bahareh Fayazi a commencé à étudier ces instruments dès lʹâge de huit ans auprès de certains des plus grands musiciens iraniens. Elle est une actrice reconnue de la scène classique iranienne contemporaine. Au kamânche, Negar Kharkan a fait partie de certains des ensembles de musique classique les plus réputés dʹIran, notamment le Shahnaz Ensemble de Mohammed Reza Shajarian. Elle est également auteure et compositrice. Et enfin, aux percussions, Nazanin Pedarsani a elle aussi commencé très tôt à apprendre la musique, à lʹâge de quatre ans, et elle aussi mène aujourdʹhui une carrière internationale. Toutes les quatre sont également enseignantes et sʹefforcent de transmettre leur tradition musicale aux jeunes filles et aux femmes. Ce qui leur a valu dʹêtre primées avec une mention spéciale, en 2022, dans les cadre des Aga Khan Music Awards.

2ème partie : Hommage à Ustad Aashish Khan
Concert enregistré en octobre 1994 au Royal Festival Hall de Londres.
Jeudi 14 novembre, on apprenait le décès du maître du luth sarod Aashish Khan à lʹâge de 84 ans. Parler de sa brillante carrière, cʹest forcément évoquer sa famille : son père, Ustad Ali Akbar Khan, et son grand-père, Ustad Allauddin Khan, qui ont tous deux contribuer au développement et au rayonnement de la musique hindoustanie bien au-delà des frontières de leur pays. Mais cʹest aussi, dès la fin des années 60, le temps des rencontres et des premiers dialogues musicaux entre occident et orient et entre jazz et musique classique indienne, dont Ustad Aashish Khan fut un des premiers pionniers.
Avec Ustad Aashish Khan, sarod ; Pandit Indranil Bhattacharya, sitar ; Pandit Anindo Chatterjee, tabla

1ère partie : Khusugtun, lʹart du chant diphonique mongol en polyphonie
Concert enregistré le 3 juillet 2024 en lʹéglise du Collège St-Michel, à Fribourg, dans le cadre du Festival International des Musiques Sacrées.
Cʹest un des ambassadeurs actuellement les plus recherchés du khöömii, la tradition mongole du chant diphonique, une technique vocale impressionnante qui permet à une seule personne de chanter à deux voix. Mais ce qui caractérise ce groupe par rapport aux autres ensembles représentatifs de cet art, cʹest quʹau sein de Khusugtun, les membres du groupe sont les premiers à en avoir développé une dimension polyphonique.
Avec Batzorig Vaanchig et Chuluunbaatar Oyun-gerel, morin khuur, khöömii, chant ; Ariunbold Dashdorj, ikh khuur, guitare, khöömii, chant ; Ulambayar Khurelbaatar, dombra, khöömii, chant ; Adiyadorj Gombosuren, flûte, percussions, khöömii, chant ; Amarbayasgalan Chovjoo, chant, yatga.

2ème partie : Vieux Farka Touré, lʹhéritage sublimé
Concert enregistré le 23 juillet 2023 à Diersbach, en Haute Autriche, dans le cadre du INNtöne Jazz Festival.
Digne représentant de la génération actuelle des bluesmen sahélien, Vieux Farka Touré inscrit son jeu et sa carrière dans le sillage de son propre père, lʹinoubliable Ali Farka Touré. Un héritage incontournable qui traverse évidemment toute la musique de Vieux Farka, mais que lui sait bien décliner à sa manière, avec sa propre voix, son propre son et son propre jeu de guitare. Charisme lumineux, jeu énergique et groove imparable, la branche nʹest pas tombée loin du tronc, mais lʹhéritage est transcendé…
Avec Vieux Farka Touré, chant, guitare électrique ; Adama Koné, percussion, batterie ; Marshall Henry, basse électrique.

1ère partie : Dreamersʹ Circus, au coeur du folk danois.
Concert enregistré le 4 mai 2024 à Vega, Copenhague, dans le cadre du Folkets Festival
Au départ, comme souvent, il y a une rencontre inattendue dans un bar, à Copenhague.
Trois instrumentistes aux parcours très différents et qui se connaissent à peine, mais un même amour pour les musiques traditionnelles scandinaves et tout de suite, cette relation musicale rare et précieuse qui permet à chacun dʹexprimer le meilleur de lui-même. 15 ans de concerts et 5 albums plus tard, entre mélodies traditionnelles arrangées et compositions personnelles, Dreamersʹ Circus est considéré, chez lui comme à lʹétranger, comme un acteurs les plus brillants de la scène actuelle du folk scandinave.
Avec Rune Tonsgaard Sørensen, violon ; Nikolaj Busk, accordéon, piano ; Ale Carr, cistre, guitare.

2ème partie : Dhafer Youssef, Street of Minarets
Concert enregistré le 1er avril 2024 dans le cadre du Cully Jazz Festival.
Extraordinaire chanteur, chef dʹorchestre, compositeur, joueur de ʹoud, cela fait plus de trente ans que Dhafer Youssef ne cesse de jeter de nouveaux ponts lumineux entre Orient et Occident, entre maqâm et jazz, et de renouveler sa démarche à chacun de ses albums. Un répertoire toujours plus riche quʹil développe à chaque fois avec de nouveaux invités qui sont autant de miroirs de son inépuisable créativité.
Avec Dhafer Youssef, voix, ʹoud ; Daniel Garcia Diego, piano ; Rom Mario, trompette ; Tao Ehrlich, batterie ; Swaeli Mbappé, basse électrique.

1ère partie : " Five ", Kaleïdoscope String Quartet & Michael Zisman
Concert enregistré le 6 avril 2024 au temple de Cully dans le cadre Cully Jazz Festival
Ni lutrin, ni partition : lʹinteraction et la spontanéité font partie des atouts du Kaleïdoscope String Quartet. Depuis sa création en 2009, ce quatuor à cordes suisse cultive avec succès lʹart de brasser les cartes des genres, de la musique classique au jazz en passant par la pop et les musiques contemporaines. Pour ce projet-ci, le répertoire sʹarticule autour dʹun cinquième instrumentiste, le bandonéoniste helvético-argentin Michael Zisman, un des nouveaux maîtres contemporains du tango nuevo dans ses développements les plus jazzistiques.
Avec Simon Heggendorm, violon ; Ronny Spiegel, violon ; Vincent Brunel, alto ; Sebastian Braun, violoncelle ; Michael Zisman, bandonéon.

2ème partie : Nusrat Fateh Ali Khan au WOMAD 1985 : un concert historique
En 1985, le chanteur pakistanais Nusrat Fateh Ali Khan est déjà reconnu au Moyen Orient comme " lʹempereur " du Qawwali, le chant mystique et extatique des soufis du subcontinent indien. Mais sʹil a déjà donné des concerts en Europe, cʹest toujours devant un public issu de la diaspora indo-pakistanaise. Invité par Peter Gabriel à participer à la 3ème édition du festival WOMAD, ce 20 juillet 1985, cʹest véritablement la première fois quʹil se produit en concert pour un public non-initié ni à la poésie soufie, ni à lʹart du Qawwali. Et le succès est total. Sʹen suivra une riche et fructueuse collaboration avec le label Real World qui, pour marquer son trentième anniversaire, en 2019, restaure et publie lʹenregistrement analogique de ce concert historique.