Le Covid-19 a fait entrer la visioconférence dans nos vies. Nous nʹavions jamais passé autant de temps devant notre propre reflet, face à des écrans dʹordinateurs. [Depositphotos - Elnur_]

L'Époque: Miroir, mon faux miroir!

Faire un Zoom avec ses collègues, prendre lʹapéro sur Skype, répéter avec sa chorale sur Teams: le COVID a fait entrer la visioconférence dans nos vies. Jamais nous nʹavions autant communiqué par écrans interposés. Jamais non plus, nous nʹavions autant passé de temps devant notre propre reflet, face à des écrans dʹordinateurs, de smartphones transformés en miroirs, pas toujours flatteurs. Se voir à longueur de journée en image pixelisée a poussé certain.e.s à franchir la porte de médecins esthétiques pour se refaire une beauté. Dʹautres se sont contentés de filtres correcteurs ou enjoliveurs, pour se présenter sous leur meilleur jour. Comment une image numérique peut-elle modifier, abîmer, sublimer notre image de soi? Comment nos repères esthétiques corporels sont-ils chamboulés par ces écrans-miroirs?
Invitée: Elisabeth Eglem, chercheuse au NIMEC, laboratoire universitaire en sciences de gestion de Normandie et maîtresse de conférences à lʹUniversité du Havre, autrice de "Représentations du corps et réseaux sociaux: réflexion sur lʹexpérience esthétique contemporaine"
Chroniqueur: Yves-Alain Cornu
L'Époque: Miroir, mon faux miroir!