L'entrepreneur zurichois Emil Georg Bührle (au centre) a fait sa fortune en fabriquant des armes, notamment des canons, à Oerlikon. Ici, en 1954, avec Tafari Makonnen (à gauche), régent d'Ethiopie et dernier empereur d'Abyssinie. [KEYSTONE/Ilse Guenther]

Le marché de l'art sous l'Occupation (1/5)

Canons et tableaux

Histoire Vivante s’intéresse cette semaine au marché de l’art sous l’occupation et retrace la vie d’Emil Georg Bührle, industriel vendeur d’armes et grand collectionneur d’art. Une semaine dont le fil rouge est  l’ouvrage collectif intitulé "Schwarzbuch Bührle, Raubkunst für das Kunsthaus Zurich? - Le livre noir de Bührle, de l’art spolié pour le Kunsthaus de Zurich?", et avec les entretiens des historiens Hans Ulrich Jost, Thomas Buomberger, Matthieu Leimgruber, le critique d’art Guido Magnaguagno, et le germaniste et critique littéraire Charles Linsmayer.
En 2015, un groupe d'auteurs publie le livre noir de Bührle. Cet ouvrage a incité la ville et le canton de Zurich à confier à l'université le soin de mener des recherches. L'étude Leimgruber de l'université de Zurich vient d'être publiée: elle porte sur l'armurier Emil Georg Bührle et sa collection d'art. L'historien Jakob Tanner déclare dans un avis d'expert que le rapport de recherche de Leimgruber est d'une grande importance pour l'histoire de la Suisse et de Zurich.
Le débat autour de la création de ce rapport de recherche a montré que le souvenir des taches sombres de notre passé récent ne peut être réalisé qu'avec l'implication d'un public critique et ne peut être laissé à la seule Société zurichoise des arts plastiques et à la Fondation Bührle. Zurich a maintenant la possibilité de mettre en œuvre une approche exemplaire pour la Suisse, transparente et innovante d'un patrimoine culturel lourd et gênant.

Dimanche 28 février à 23h00 sur RTS Deux, vous pourrez découvrir "Le marché de l'art sous l’occupation" un documentaire de Vassili Silovic (France, 2020).


Photo: L'entrepreneur zurichois Emil Georg Bührle (au centre) a fait sa fortune en fabriquant des armes, notamment des canons, à Oerlikon. Ici, en 1954, avec Tafari Makonnen (à gauche), régent d'Ethiopie et dernier empereur d'Abyssinie. (© KEYSTONE/Ilse Guenther)
Le marché de l'art sous l'Occupation (1/5)