Anouar al-Bunni, avocat Syrien, défenseur des droits humains, impliqué dans la tenue du procès de Coblence [DR - Alessio Mamo]

Point de fuite: Le procès de Coblence: un régime à la barre

Pour la première fois de lʹhistoire, deux officiers du régime syrien de Bachar el-Assad sont traduits en justice, accusés de torture et de crimes contre lʹhumanité. Le procès sʹest ouvert à Coblence le 23 avril 2020. Anwar al-Bunni, avocat syrien et défenseur des droits humains établi à Berlin, a participé à recueillir les témoignages de victimes ou de témoins des exactions commises dans le centre de détention al-Khatib de Damas. Un centre dont Wassim Mukdad, musicien syrien en exil, se souvient. A la barre des témoins il raconte les coups et le manque de nourriture. Officier subalterne, Eyad al-Gharib est dʹores et déjà condamné à quatre ans et demi de prison. Sur le banc des accusés demeure Anwar Raslan, ancien colonel des services de renseignement syriens. Soupçonné dʹêtre responsable de la mort de 58 personnes et de la torture dʹau moins 4'000 autres, il risque la prison à vie.
Reportage: Marta Bellingreri & Costanza Spocci
Réalisation: Jean-Daniel Mottet
Production: Muriel Mérat & Christophe Canut
Photo: Anouar al-Bunni, avocat Syrien, défenseur des droits humains, impliqué dans la tenue du procès de Coblence
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