L'Actu Musique

Pour le compositeur, saxophoniste et clarinettiste français Eric Fischer, l'Orient et l'Occident, autant que la tradition et la modernité, sont joints par la musique. Ses "Amphibious Melodies" en sont le reflet. Par-dessus le temps et l'espace, son travail régulier avec des artistes japonais l'a connecté avec l'instrument traditionnel numéro un: le shakuhachi. Sauf qu'Eric Fischer aime les vraies rencontres et que son écriture va connecter un instrumentarium occidental avec cette flûte traditionnelle, le shakuhachi, pour une trajectoire qui va du solo à l'octet, terminant par une pièce traditionnelle (la seule) revisitée en 11 volutes qui nouent la gerbe. Ivor Malherbe a rencontré Eric Fischer qui nous explique quelques articulations de sa démarche.

https://ericfischeracoustic4tet.bandcamp.com/

Après avoir fait paraître en 2022 un livre-CD sur l'influence que Proust a eue en musique, littérature et peinture, le Trio George Sand fait paraître un nouvel opus qui enrichit volontiers l’écoute musicale par l’imaginaire, sous le titre: "Le voyage imaginaire de Mozart au Japon". Notre correspondant parisien David Christoffel est allé à la rencontre de la pianiste Anne-Lise Gastaldi qui, avec Virginie Buscail du Trio Georges Sand, a conçu un "voyage imaginaire": et si, en 1788, Mozart était allé au Japon? Peut-être qu’il aurait mis un peu de koto dans la Sérénade de Don Giovanni...

https://www.triogeorgesand.com/
https://www.annelisegastaldi.com/

Jusqu’au 22 décembre 2024, "Fedora" d’Umberto Giordano est à l’affiche du Grand Théâtre de Genève. Transposée dans l’univers des espions russes des années 90, la mise en scène d’Arnaud Bernard amplifie l’intrigue politique d’un livret tenu qui repose sur un couple enflammé: Fedora- Aleksandra Kurzak et Loris Ipanov- Roberto Alagna. Critique par Anya Leveillé.

https://www.gtg.ch/

"Composer Jazz Orchestra Plays the Music of Jonathan Salvi" est le tout nouveau disque du vibraphoniste, percussionniste, batteur, compositeur et professeur neuchâtelois Jonathan Salvi qui rassemble ici un orchestre, un onze-têtes, pour jouer sa musique. Plutôt jazz, plutôt contemporaine, sa musique est interprétée par de très bon·ne·s solistes qui prennent la parole pour enrichir son écriture. Le jazz contemporain dans sa force créatrice et helvétique est au rendez-vous, une aventure musicale à suivre absolument. Et offrir si le coeur vous en dit. Jonathan Salvi raconte au micro d’Ivor Malherbe.

https://www.jonathansalvi.com/composer-jazz-orchestra
https://jonathansalvi.bandcamp.com/album/composer-jazz-orchestra-plays-the-music-of-jonathan-salvi

Dans son nouvel album "La nuit sans l’ennui", le pianiste jazzman Gauthier Toux signe avec son quartet Photons une bande-son électronique aussi joyeuse que poétique. Entouré de Giani Caserotto (guitare), Samuel F'hima (contrebasse) et Julien Loutelier (batterie), Gauthier Toux navigue dans les flots de la house, de la techno, de l’ambient et bien sûr du jazz, laboratoire infini pour toutes les explorations sonores. Avant de danser avec Photons le 12 décembre à l’eMa, Auditorium Ernest Ansermet, dans le cadre du Festival Immersif, Genève, et le 14 décembre 2024 à La Ferme Asile à Sion, Gauthier Toux raconte ses transes électroniques au micro d’Anya Leveillé.

https://gauthiertoux.com/
https://photonsparis.bandcamp.com/album/la-nuit-sans-lennui
https://ema.school/
https://ferme-asile.ch/

"Nosferatu", le classique du cinéma allemand expressionniste réalisé par F.W. Murnau, n'est autre qu'une adaptation à peine déguisée du "Dracula" de Bram Stoker. Cette version alternative du célèbre roman de vampire, qui a bien failli disparaître pour des raisons juridiques, a fait l'objet d'un remake de Werner Herzog dans les années 70’, et revient aujourd’hui pour la troisième fois dans les salles obscures grâce au cinéaste Robert Eggers. C'est l’occasion de s’intéresser aux nombreuses musiques qui se sont inspirées de "Nosferatu": de la composition de Hans Erdmann, l'artisan de la partition originale du film de Murnau, à celle de Robin Carolan pour la version 2024, en passant par les versions de Popol Vuh, de James Bernard et de Christopher Young - cette dernière enregistrée à Zurich. Une proposition de Pascal Knoerr.