L'entretien de Nicolas Pahlisch 1 : Le rouge, la forêt, lʹeau, le féminin
Du plus loin quʹil se souvienne, Nicolas Pahlisch se revoit à une année, à peine, ramper avec bonheur sur la couleur rouge crème glacée du linoléum de sa chambre. La physiologie, les sens, la contemplation déjà au cœur de son enfance passée entourée de femmes dans lʹinstitut familial. Pas loin de son atelier actuel, au-dessus dʹOllon, la forêt inspirante quʹil arpente et quʹil peint aujourdʹhui. Lʹeau nʹest jamais loin non plus.
Le sommaire de l’émission
- Émission entièreNicolas Pahlisch aime dire oui et nʹaime pas renoncer.
Curieux, gourmand, explorateur des grandes et petites choses, il développe, dès la petite enfance, une attention aux couleurs, à leur langage, leur effet sur notre physiologie. Eduqué dans les années 60 dans lʹinstitut privé familial aux Avents, il goûte à une enfance à la fois pleine de chatoiement et de manque. Son père meurt lorsquʹil a à peine une année et demi et sa mère lorsquʹil a 20 ans.
Ce bougillon gobe le monde, développe un rapport très physique avec la nature environnante, dessine… Il sera guidé au collège et gymnase par deux mentors : Pierre Keller et Jean Curchod, un amoureux des liens à tisser entre les choses, les arts, une passion quʹil transmet au futur artiste Nicolas Pahlisch.
Cʹest au Beaux-arts de Lausanne quʹil va apprendre la peinture à lʹhuile, la précision du dessin technique et la sérigraphie, expérimentant aussi la sculpture.
Au sortir de ses études en 1983, lʹenseignement de lʹart sʹoffre à lui. Il donnera des cours pendant 40 ans à de jeunes ados tout en gardant une place pour sa création. Bien occupé, il ne tarde pourtant pas à dire " oui " à Radio Chablais qui lui offre une tribune; puis au début des années 2000 le voici sur les ondes de la RTS (La Première et Espace 2).
Savoir parler dʹart, transmettre aux autres: des compétences que lʹartiste possède. Généreux, prolixe, il sait aussi se retirer de la rumeur du monde pour être à son écoute. La pratique de la pêche à la mouche, du Tai-chi ne sont pas éloignés des pistes quʹil suit aussi bien dans ses dessins dans lʹespace, ses sculptures mobiles et légères vivant au gré du vent, et sa peinture sur le motif qui le fait gambader dans la forêt ou rester assis dans la cuisine de son atelier face aux montagnes, recevant les baisers du paysage et les traduisant à sa manière.
Le jeune retraité reçoit Florence Grivel dans son atelier au-dessus dʹOllon - L'entretien de Nicolas Pahlisch 1 : Le rouge, la forêt, lʹeau, le fémininDu plus loin quʹil se souvienne, Nicolas Pahlisch se revoit à une année, à peine, ramper avec bonheur sur la couleur rouge crème glacée du linoléum de sa chambre. La physiologie, les sens, la contemplation déjà au cœur de son enfance passée entourée de femmes dans lʹinstitut familial. Pas loin de son atelier actuel, au-dessus dʹOllon, la forêt inspirante quʹil arpente et quʹil peint aujourdʹhui. Lʹeau nʹest jamais loin non plus.