Brecht Evens 1/5 - Les enfants exercent un pouvoir
Cʹest à Paris, au 11e étage dʹun immeuble dans le XIXe arrondissement que niche lʹauteur de bandes dessinées et romans graphiques belge Brecht Evens. De chez lui, on embrasse une vue maximaliste sur la ville, dans laquelle on devine des vies innombrables – à lʹimage de celles qui se fondent dans les dessins du bédéaste comme dans des hauts-fourneaux. Il a déposé sur la table basse des milliers (vraiment : des milliers) de feuillets : albums et cahiers – quand- lʹenfant Brecht dessinait comme en transe. Ou concevait des histoires avec sa sœur. Jusquʹaux planches de lʹouvrage en cours : le deuxième tome du Roi Méduse (le premier volume est un chef-dʹœuvre). Où lʹon entre, par la peinture, dans la tête des personnages… A nous dʹentrer, par la peinture, dans la tête de Brecht Evens.
" Ce sont des outils grandioses : un crayon, une feuille. Ça a fait des De Vinci, ça a changé le monde. Un enfant les a aussi. " " Les enfants font du dessin, se déguisent, bricolent un costume. Ils ont toute une production, idéalement décomplexée. Ils le font avec un sérieux qui ne correspond pas à lʹidée de jouer. Cʹest quʹils sont en train dʹexercer un pouvoir. Celui de rendre plus réel, tactilement, ce quʹon a dans sa tête. "
" Ce sont des outils grandioses : un crayon, une feuille. Ça a fait des De Vinci, ça a changé le monde. Un enfant les a aussi. " " Les enfants font du dessin, se déguisent, bricolent un costume. Ils ont toute une production, idéalement décomplexée. Ils le font avec un sérieux qui ne correspond pas à lʹidée de jouer. Cʹest quʹils sont en train dʹexercer un pouvoir. Celui de rendre plus réel, tactilement, ce quʹon a dans sa tête. "