Une scénographie minimaliste pour "Tristan und Isolde" à Genève

Au Grand Théâtre de Genève, jusqu’au 27 septembre 2024, le metteur en scène Michael Thalheimer et son décorateur Henrik Ahr optent pour une scénographie épurée du drame lyrique de Wagner. On y voit un dispositif de réflecteurs lumineux (260 réflecteurs alignés verticalement et horizontalement). L’idée est de métaphoriser le jour et la nuit qui sont les grands thèmes de l’opéra en référence à l’amour illicite de Tristan et Isolde qui ne peut se vivre qu’à l’abri des regards extérieurs, sous un manteau de nuit… Le problème, c’est que cette alternance de lumières vives et tamisées -parfois allumées à demi- finit par tourner au procédé. On se concentre alors davantage sur les voix et l’orchestre, sous la direction du chef allemand Marc Albrecht qui trouve le bon dosage entre intimité et accents fébriles pour cette musique sublime. Le compte-rendu par Julian Sykes.

https://www.gtg.ch/saison-24-25/tristan-isolde/