Aleksandra Kollontai (circa 1900). [Domaine public]

L’amour, toujours, mais différent (5/5) : L’amour réinventé avec Alexandra Kollontaï

Dans cette série d’Histoire Vivante consacrée au sentiment amoureux, il a parfois été davantage question d’enjeux de pouvoirs, de stratégie, de domination que d’amour. Il faut dire que cette histoire-là on la retrouve la plupart du temps surtout dans les mots et la prose des hommes. Des récits et une morale de l’amour, même lorsqu’ils prétendent servir le rôle des femmes ou célébrer le féminin. À travers l’histoire, ce sont eux qui définissent les modèles de l’amour : qui aime qui, combien de temps et pourquoi. Face à ça certaines femmes ont décidé d’agir et de sortir du silence et de l’ombre de l’espace intime et privé. Comme Alexandra Kollontaï à la fin du 19ème et au début du 20ème siècle : première femme ambassadrice au monde et figure pionnière du féminisme socialiste, elle développe un projet de société qui réinvente les formes d’amour et de la sexualité ; un véritable programme pour libérer les femmes, la famille et les relations amoureuses.

Comment vivre l’amour à parts égales ? Pour Histoire Vivante, Céline Roduit a rencontré Matthieu Renault, professeur en Histoire critique de la philosophie à l’université Toulouse Jean-Jaurès et co-auteur avec Olga Bronnikova de : Kollontaï, défaire la famille, refaire l’amour, paru aux éditions La Fabrique.

Alexandra Kollonaï est née en 1872 à St-Pétersbourg dans une famille de l’aristocratie russe. Dans les années 1890, elle adopte les théories marxistes avant d’œuvrer pour l’émancipation des femmes après la révolution avortée de 1905 et plus encore pendant la révolution de 1917. Dès le début des années 1910, elle remet en question la morale sexuelle et amoureuse.
L’amour, toujours, mais différent (5/5) : L’amour réinventé avec Alexandra Kollontaï