VFavre [Florence Grivel - Florence Grivel]

Valérie 5/5 - Le lieu de la peinture

Si la peinture est le lieu où elle se sent le mieux, là où elle peut prendre tous les dangers, Valérie Favre a eu dʹabord plusieurs vies, entre Evilard (BE) et Paris. Une brève vie de comédienne, dʹabord, quasi à lʹinsu de son plein gré qui lʹa fait croiser André Steiger, Hanna Schygulla ou Jean-Luc Godard. A lʹâge de 25 ans, à Paris, elle commence sa vie de plasticienne à lʹUsine Ephémère où son travail est repéré. Sʹensuivent toutes sortes de séries : objets domestiques, robe rouges dépossédées du corps qui les porte, lapines en cuissardes, inventaire des suicides possibles, saltimbanques, créatures imaginaires, fantômes, symboles mystérieux, autoportraits et citations qui entrent dans la cosmogonie de lʹartiste. Installée depuis 1998 à Berlin, où elle enseigne à lʹUniversität der Künste, elle retourne, plus récemment, à ses origines en sʹétablissant à Neuchâtel. En 2024, elle reçoit le prix Meret Oppenheim.



Rien ne la retient. Ce qui lʹempêche de créer, cʹest elle-même. Lâcher pour mieux reprendre, maintenir le " work en progress " et aller en peinture, cʹest lʹendroit du monde où elle se sent le mieux. Cʹest là où elle peut prendre tous les risques. Aller très loin dans une technique, puis lʹoublier…Valérie Favre observe cette vie qui devient de plus en plus complexe. En tant quʹartiste "éponge ", il lui faut prendre de la distance pour la relater à sa façon. Travailler encore et encore dans cet atelier qui lʹempêche et la transcende, espérant fermement que lʹart et la culture puissent être des agents actifs pour aider ce monde en bascule.
Programme musical
  • Herb AlpertAcapulco (Stereo Version)Jackpot Records, 2014
Valérie 5/5 - Le lieu de la peinture