L'enquête, conduite par les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) sur mandat de l'OMS, a été publiée vendredi dans la prestigieuse revue scientifique "The Lancet". Elle conclut que les infections nosocomiales engendrent d'énormes coûts pour les pays en voie de développement.
Leur impact correspondrait à celui du sida, de la malaria et de la tuberculose réunis. Les infections nosocomiales doivent être classées parmi les fléaux majeurs de la santé publique, estiment les experts.
Des pratiques à modifier
Pour les enrayer, il faudrait modifier les pratiques de soins et adopter des mesures de prévention. Selon l'étude, les risques plus importants d'infections attrapées lors de soins dans les pays en voie de développement sont dus au déficit d'infrastructures, au manque de personnel qualifié, à la méconnaissance des règles de prévention, à des mauvaises conditions d'hygiène et à la fragilité des populations concernées.
Dans certains hôpitaux, le phénomène touche près d'un patient opéré sur trois, a relevé le docteur Benedetta Allegranzi, cheffe du programme de l'OMS "Clean care is safer care".
L'étude menée par les HUG sur l'importance des infections nosocomiales dans les pays aux ressources limitées est une première.
ats/lan