Nicolas de Quay dénonce tout particulièrement des dysfonctionnements au niveau de la direction du RSV. "Celle-ci ne pose plus le patient valaisan au centre de ses préoccupations et cela me pose de réels problèmes de conscience", a-t-il dit dans un entretien publié lundi par le quotidien "Le Matin". "Je pense qu'il y a un manque total d'autocritique de la part du RSV et de sa direction", ajoute-t-il.
Selon le gynécologue, la direction minimise des faits graves et s'adonne à un copinage malsain. De plus, "il n'existe aucune cohérence dans la répartition des disciplines entre les divers hôpitaux valaisans", ce qui "dessert le Valais et les patients de ce canton". Et Nicolas de Quay d’affirmer qu’il a tenté de faire passer son message depuis 2006, sans qu'il soit entendu.
Un an de polémique
Le RSV est dans la tourmente depuis presque une année. Il s'est retrouvé au coeur d'une polémique après la mise à pied, en février 2010, du médecin-chef Daniel Savioz. Le chirurgien avait émis des doutes sur les résultats médicaux obtenus par le service de chirurgie abdominale et viscérale du RSV.
En octobre 2010, les hôpitaux valaisans avaient admis par ailleurs avoir convoqué pour une "sérieuse mise au point" un chirurgien qui avait suivi des matches de football en juin lors d'une opération.
Indignés par le licenciement du docteur Savioz, l'ex-conseiller d'Etat valaisan Serge Sierro et l'ancien professeur d'université Jean-Claude Pont ont dénoncé durant deux mois les dysfonctionnements du RSV. Le Parlement valaisan a fini par juguler la polémique en exigeant une étude neutre et indépendante. Le gouvernement valaisan a donc mandaté en septembre 2010 la Fédération Hospitalière de France (FHF) pour analyser les prestations et la gestion du RSV.
ats/oa
Le gratin dans le collimateur
Nicolas de Quay reproche aussi à la direction du RSV de lui avoir interdit, sans explication ni raison, de faire venir en Valais des opérateurs spécialisés pour certaines opérations. Le démissionnaire annonce qu'il va dire très clairement à "pas mal de gens placés à des postes importants" qu'ils ne sont "pas à la hauteur de leur fonction".