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La radioactivité décelée dans le ciel est sans danger

Des avions ont mesuré mercredi la radioactivité dans le ciel helvétique. [Dominic Favre]
Des avions ont mesuré mercredi la radioactivité dans le ciel helvétique. - [Dominic Favre]
Les mesures effectuées ne représentent aucun risque pour la santé de la population, a annoncé ce vendredi l'Office fédéral de la santé publique.

Une concentration anormale d'iode 131 a été observée mercredi dans le ciel suisse. Mesurée par un vol spécial, cette radioactivité est toutefois largement inférieure aux valeurs limites admises en Suisse et sans danger pour la santé de la population.

La valeur enregistrée a été de 140 microbecquerels par mètre cube, a annoncé aux médias vendredi Werner Zeller, chef de la division radioprotection de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).

Les mesures ont été effectuées à 6000 mètres d'altitude et les traces sont liées à l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima, a-t-il ajouté. Les valeurs d'iode 131 mesurées sont 20'000 fois inférieures à la limite admise (3 millions de microbecquerels/m3), a rassuré M. Zeller.

Aucune trace au sol

Lors de l'accident de Tchernobyl, les autorités avaient relevé des quantités au sol atteignant 5 millions de microbecquerels par mètre cube.

D'autres vols ont été effectués au-dessus du territoire jeudi et vendredi. Selon une analyse provisoire de celui de jeudi, les valeurs sont en baisse. Au sol, les mesures effectuées n'ont montré aucune augmentation de la radioactivité.

Les particules radioactives mettent environ une semaine pour arriver en Europe, selon les modèles météorologiques. Elles traversent le Pacifique, le continent nord-américain et l'Atlantique nord avant d'arriver sur le Vieux Continent.

Emissions moindres depuis le 17 mars

Selon les estimations de Hans Wanner, chef de l'Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN), les plus grosses fuites de radioactivité de la centrale nippone ont eu lieu du 15 au 17 mars. Depuis les émissions sont moins importantes.

La situation à Fukushima est aujourd'hui "stable", a précisé Hans Wanner, notamment grâce aux pompes permettant de refroidir les réacteurs qui sont à nouveau connectées à l'électricité. Mais les quatre blocs endommagés après le tsunami ne sont toujours pas sous contrôle, a-t-il ajouté.

Interrogé sur les mesures prises pour des voyageurs craignant d'avoir été contaminés, M. Zeller a indiqué que toute personne de retour de l'Archipel nippon pouvait s'annoncer à l'OFSP. En Chine, deux Japonais gravement irradiés ont été hospitalisés après leur arrivée mercredi en provenance de Tokyo.

ats/olhor

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