"Dans le canton de Neuchâtel, le système de réception des appels d'urgence (144) est clairement déficient", révèlent ce samedi les éditions de l'Express-L'Impartial.
Et de mentionner "le verdict des professionnels concernés par les urgences santé" qui pointent des "dysfonctionnements évidents», une «situation problématique et dangereuse», une «somme de problèmes qui ne devraient pas exister» et des «missions non-remplies».
"Dans la plupart des centrales romandes, les personnes qui répondent au téléphone sont des «régulateurs» possédant une formation sanitaire solide", relèvent ensuite les quotidiens: "Lors de la réception d'un appel, ils engagent les moyens appropriés pour traiter l'urgence et, simultanément, ces précieux téléphonistes gardent un contact avec l'appelant et peuvent ainsi proposer des premiers gestes de secours et de soutien au blessé". Bref, c'est "le cahier des charges d'un 144 aux normes".
Système kafkaïen et dangereux
"Au Neuchâtelois qui compose le 144, c'est un policier qui répond" et "les policiers qui prennent la ligne ne possèdent pas de formation spécifique sanitaire au-delà du cours des samaritains", détaille le chef de la centrale Jean-Daniel Vuille aux quotidiens.
Par ailleurs non formés à la gestion des appels de détresse, ces policiers pourraient commettre "d'occasionnelles erreurs d'appréciation".
La situation actuelle à Neuchâtel est décrite comme kafkaïenne et dangereuse en raison des pertes de temps occasionnées par le contact de relais et intermédiaires (ambulanciers privés, Services d'incendie et de secours -SIS- ou Rega) avant une intervention. Le traitement des appels par des policiers dénués de toute formation sanitaire pourrait ainsi engendrer des retards fatals en cas d'intervention urgente.
olhor