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La Chaux-de-Fonds: des requérants se rebellent

La capacité globale des centres d'accueil d'Altstätten (SG), Kreuzlingen (TG), Bâle, Vallorbe (VD) et Chiasso (TI) sera plus que doublée. [Keystone - Laurent Gilliéron]
Les requérants ont refusé un abri PC similaire à celui de Côteau-Fleuri à Lausanne, ouvert en février dernier. - [Keystone - Laurent Gilliéron]
La vingtaine de requérants d'asile qui devaient être abrités depuis ce lundi dans un centre d'accueil provisoire à La Chaux-de-Fonds sont repartis peu après leur arrivée. C'est une information de la RSR. Les immigrants ont refusé les conditions de logement qui leur étaient proposées.

Selon le communiqué du Conseil d'Etat diffusé vendredi dernier (voir ci-contre), ce centre chaux-de-fonnier a été ouvert pour faire face à l'afflux de réfugiés en provenance du Maghreb. Une vingtaine de requérants sont ainsi arrivés vers 15h00 dans des véhicules du Service des migrations et de la protection civile. Parmi eux, deux Tunisiens seulement et une majorité d'hommes originaires d'Afrique sub-saharienne. Ils sont pour la plupart depuis plusieurs mois en Suisse et certains ont même séjourné déjà dans les deux centres d'accueil du canton, à Fontainemelon et Couvet.

Des conditions de vie jugées indécentes

Des membres de la protection civile étaient venus adapter cet abri et l'équiper pour qu'une trentaine d'hommes puissent y vivre, provisoirement. L'abri est situé à l'écart de la ville, sous le dépôt de bus des transports publics neuchâtelois. Mais après la descente dans ce sous-sol sans fenêtres fermé par trois portes blindées, et une fois visités les dortoirs de 8 ou 10 places, les réactions ont été vives. Les représentants du service des migrations se sont fait prendre à partie: les requérants, se sentant emprisonnés, ont refusé d'y dormir, expliquant ne pas comprendre pourquoi on les a déplacé alors que le centre de Couvet, d'où ils viennent, n'était pas plein.

Le ton est monté, et après plus d'une heure de palabres, ils sont donc repartis - par leurs propres moyens cette fois - à pied puis en bus. Ils se sont dit prêts à retourner au centre de Couvet, où ils jugent les conditions de vie plus décentes.

Virginie Pilault/oa

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