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La Suisse veut rester maître de ses frontières

Simonetta Sommaruga veut créer des camps fédéraux pour les réfugiés. [Peter Schneider / Keystone]
La position suisse exposée par Simonetta Sommaruga est partagée par plusieurs pays de l'Union européenne. - [Peter Schneider / Keystone]
La Suisse n'est pas prête à céder à l'Union européenne des pouvoirs en termes de contrôles aux frontières nationales, a dit Simonetta Sommaruga jeudi à Bruxelles. La Confédération n'est pas la seule à trouver une telle proposition inconcevable, a ajouté la conseillère fédérale.

La position helvétique est partagée par certains pays membres de l'Union européenne (UE) et la Norvège, membre de l'Espace Schengen, a précisé Simonetta Sommaruga devant les médias, en marge d'une réunion des ministres de l'Intérieur de l'UE sur l'immigration à Bruxelles.

Berne et Oslo ont également fait remarquer à Bruxelles que les positions de tous les Etats membres de l'Espace Schengen doivent être considérées lors d'une prise de décision.

Les Vingt-Sept ont trouvé jeudi un consensus pour élargir les possibilités de rétablir des contrôles aux frontières nationales dans l'espace Schengen. Mais cela doit se faire sous certaines conditions très strictes et "au niveau européen", a précisé la commissaire européenne Cecilia Malmström.

Schengen défendu

Le système de Schengen a ses points faibles, qui sont actuellement mis en évidence par l'afflux de migrants nord-africains, a admis la ministre suisse de Justice et Police. Mais il a également beaucoup d'avantages, a-t-elle relevé, le qualifiant de "l'un des plus grand acquis de l'Union européenne".

Pour la Suisse, l'intérêt général et donc le renforcement des frontières extérieures de l'espace Schengen doivent être prioritaires, a-t-elle ajouté. "C'est la solution la plus avantageuse pour la Suisse, ne nous leurrons pas".

Une fermeture des frontières nationales coûterait très cher à la Confédération, selon elle. Dans certains cas, il est certes justifié de renforcer les contrôles, mais il faut se rendre compte qu'actuellement les douaniers ne contrôlent que "3% des personnes" qui passent les frontières suisses, a aussi relevé la conseillère fédérale.

ats/olhor

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