Président de l'association faîtière baptisée "Haute Tension Sous Terre. C'est possible!" (HTST), le conseiller national fribourgeois Jean-François Steiert (PS), confirme que le principe de cette initiative a été admis. Son comité consulte en ce moment ses partenaires potentiels. Le lancement pourrait intervenir avant la fin de l'année ou au début 2012.
Soutiens politiques et technologiques
L'initiative exigerait l'enfouissement des lignes sauf impossibilité à démontrer par leurs promoteurs. Ces arguments seraient alors soumis au vote des cantons concernés par le projet. HTST considère que les avancées politiques et technologiques qu'a connu ce dossier donnent du poids à cette future initiative.
Côté valaisan, les opposants - qui doivent présenter ce jeudi à Sion des études démontrant la faisabilité de l'enfouissement des lignes à très haute tension - verraient leur position se renforcer avec une initiative fédérale. Leur président Bertrand Zufferey met en avant la capacité valaisanne de se mobiliser...
Claude Défago/oa
Le signal du Tribunal fédéral
Début avril 2011, les juges de Mon-Repos ont dressé un véritable plaidoyer pour les lignes souterraines en approuvant un recours de la commune argovienne de Riniken.
Dans ses considérants, le Tribunal fédéral (TF) estime que les lignes à haute tension devront être enfouies lorsqu'elles traversent des paysages dignes de protection, même s'ils n'ont qu'une valeur "moyenne".
Il constate notamment qu'en raison des progrès techniques réalisés dans la dernière décennie, les lignes souterraines sont devenues "plus performantes, plus fiables et financièrement plus avantageuses".
La commune de Riniken (AG) qui s'était opposée à un tracé aérien pour un projet de nouvelle ligne à haute tension entre la centrale de Beznau et la commune de Birr (AG), avait vu ses recours rejetés tant par l'Office fédéral de l'énergie (OFE) que par Tribunal administratif fédéral (TAF).