Titrée "La croisade ratée" ("The failed crusade") et illustrée par un photomontage d'un drapeau du groupe Etat islamique (EI) flottant au Vatican, la quatrième édition du magazine de propagande de l'EI, Dabiq, confirme le recours à l'esclavage.
Dans un article intitulé "La renaissance de l'esclavage avant l'heure", l'enlèvement de femmes et d'enfants yazidis est confirmé et justifié. "Contrairement aux juifs et aux chrétiens, la possibilité de paiement de la djizîa (une taxe prélevée aux non-musulmans, ndlr) n'est pas envisageable pour les idolâtres", est-il écrit; "leurs femmes peuvent être réduites à l'esclavage", conclut l'auteur.
Des familles vendues
"Les familles yazidis sont vendues par les soldats de l'Etat islamique", ne cache pas l'article qui assure que "certaines règles sont respectées", comme la non-séparation entre mères et jeunes enfants.
Les yazidis ont été assiégés par les djihadistes en août sur les monts du Sinjar, en Irak. La crainte d'un génocide a provoqué les premières frappes internationales contre l'EI.
La communauté, issue de la minorité kurde d'Irak, est adepte d'un culte pré-islamique considéré comme "diabolique" par le groupe Etat islamique.
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Une situation dénoncée par HWR
Dans un article publié dimanche, Human Rights Watch (HWR) a dénoncé "les horribles crimes commis par l'EI contre les Yazidis".
Sur la base d'une série d'entretiens avec des femmes yazidis, HWR assure que l'EI a "systématiquement" séparé les jeunes femmes et adolescentes yazidis de leurs familles en les forçant à épouser des combattants.