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L'OTAN frappe Tripoli après trois nuits d'accalmie

Libye [Mohamed Messara - Keystone]
L'OTAN a repris ses bombardements sur le centre de la capitale libyenne. - [Mohamed Messara - Keystone]
Deux puissantes explosions ont secoué mardi soir le centre de Tripoli épargné pendant trois jours par les bombardements de l'Otan, alors que la rébellion a pris le contrôle d'un village clé dans l'ouest de la Libye après avoir essuyé de grosses pertes dans l'est.

Les détonations ont été entendues vers 23H30 heure locale dans la capitale.  L'agence officielle libyenne Jana a précisé peu après que les raids de l'Otan avaient visé des "sites civils dans la zone de la cité Al-Fernaj".

Violents combats

Les combats entre les forces de Mouammar Kadhafi et les rebelles ont fait rage ces derniers jours sur la ligne de front entre Ajdabiya et Brega, où 21 rebelles ont été tués lundi. "Nos hommes ont été piégés.

 Les soldats de Kadhafi ont fait semblant de se rendre, ils sont arrivés avec un drapeau blanc, puis ils leur ont tiré dessus", a affirmé un commandant des rebelles. Une vingtaine de rebelles blessés ont été hospitalisés à Ajdabiya, à 160 km au sud de Benghazi, fief des insurgés dans l'est.

Dans l'ouest du pays en revanche, les rebelles auraient réussi à prendre pour la première fois le contrôle du village Al-Rayaniya. Le village est situé sur la route entre les villes de Zenten et Yefren tenues par les insurgés.

L'objectif de la rébellion est de faire la jonction entre Zenten et Yefren en prenant le contrôle des villages les séparant et toujours aux mains des pro-Kadhafi. Plusieurs soldats du régime ont été faits prisonniers, dont beaucoup sont des mercenaires, provenant d'Afrique noire ou d'Algérie voisine.

Succès diplomatiques pour les rebelles

Parallèlement, la rébellion a remporté de nouveaux succès diplomatiques avec la reconnaissance par le Canada et Panama de son organe politique, le Conseil national de transition (CNT), comme "représentant légitime" du peuple libyen, la Tunisie se disant prête à faire de même si le CNT le lui demande. Au total, 15 pays ont déjà reconnu la rébellion.

afp/pym

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